5 000 personnes âgées sont décédées de la COVID-19 dans les CHSLD lors de la première vague. Aux audiences de la coroner Géhane Kamel, jeudi dernier, l’on a appris que les CHSLD privés conventionnés ont été alertés au dernier moment de l’arrivée d’une pandémie, en mars 2020, alors que les PDG du réseau de la santé avaient été avertis, des semaines plus tôt. Ils restent encore beaucoup de zones d’ombre dans ce dossier.
L’activiste Jean Bottari, ancien préposé aux bénéficiaires pendant 31 ans dans un centre de réadaptation physique fait partie des gens qui avaient sonné l’alarme bien avant la COVID-19 sur les conditions de vie des personnes âgées et n’est pas étonné des conclusions du rapport du coroner.
« Il y a plus de 20 ans que je dénonce les conditions de vie des aînés hébergés en CHSLD publics et privés. Je n'ai jamais rien vu de tel. Jamais je n'ai pleuré auparavant, malgré tout ce dont j'ai été témoin. C’est juste des vieux, ce n’est pas sexy de s’occuper des personnes âgées pour le gouvernement », s’insurge Jean Bottari.
C’est honteux rien n’a changé dans les conditions que l’on donne aux ainés. Des personnes sont mortes dans des conditions épouvantables et indignes d'une société qui se croit civilisée. Nos personnes âgées ont été atteintes de la COVID-19, mais, pour la plupart, elles sont mortes de faim et de soif. Je n’ose pas croire qu’on aurait pu faire disparaître les rapports des inspecteurs dans les CHSLD » s’est indigné le vétéran préposé aux bénéficiaires.
Jean Bottari, ancien préposé aux bénéficiaires était au micro de Sophie Stanké :