Le conseil municipal de Yellowknife a voté cette semaine en faveur de l’imposition du port du masque dans les transports en commun, dès le 31 aout. Un second vote pour étendre le port du masque aux édifices municipaux pourrait éventuellement avoir lieu.
Selon la mairesse, Rebecca Alty, l’administration de la santé publique a confirmé cette semaine qu’avec cette nouvelle disposition, les autobus dont la capacité est présentement limitée à 9 passagers, pourront en accueillir jusqu’à 25.
Le règlement initialement étudié par les conseillers comprenait également l’imposition du port du masque dans les installations municipales intérieures, telles que la bibliothèque ou le centre sportif. Ces dispositions ont été écartées, puisqu’on ignore toujours si la capacité de ces lieux serait étendue en y rendant le port du masque obligatoire. La municipalité attend toujours l’avis de l’administration de la santé publique.
Une solution à l’étude
Comme l’affirme l’administratrice municipale, Sheila Bassi Kellett, l’objectif d’une telle règlementation est d'abord d’élargir l’accès aux établissements et services de la municipalité, actuellement restreint par les règles sanitaires.
À l’heure actuelle, on ne sait toujours pas si l’obligation du port du masque permettra d’accueillir davantage d’usagers à la bibliothèque, par exemple, et d’y étendre les heures d’ouverture. « Lorsque nous aurons reçu les directives de la santé publique, nous pourrons répondre à ces questions, indique Mme Bassi-Kellett. Nous sommes très confiants, et les premières indications que nous avons reçues semblent indiquer que, oui, le masque devrait permettre d’accroitre la capacité des établissements. »
Le conseil a adopté un amendement au règlement qui l’engage à tenir un second vote pour étendre le port du masque aux édifices municipaux, dans l’éventualité que la santé publique donne son feu vert à un accroissement de la capacité d’accueil.
C’est le conseiller Julian Morse qui a proposé cet amendement. À ses yeux, toute règlementation sur l’obligation du port du masque doit être adoptée en fonction des recommandations de l’administration de la santé publique. Le conseiller municipal estime ne pas avoir, lui même, l’expertise nécessaire pour prendre avec une telle décision. « Pour l’instant, ce n’est pas de notre juridiction », a-t-il résumé.
Comment imposer le masque?
La municipalité compte miser sur l’éducation et la sensibilisation afin d’inciter les citoyens à se conformer au nouveau règlement. Les mesures coercitives – interdiction d’entrer dans l’autobus ou émission d’un constat d’infraction – seront initialement évitées.
Des mesures sont aussi à l’étude pour s’assurer que les résidents comprennent le règlement et qu’ils ne soient pas pénalisés au moment de sa mise en place. On considère notamment de fournir une certaine quantité de masques jetables dans les autobus. « L’obligation et l’importance de porter le masque doivent être très claires pour les résidents. […] Or, nous voulons éviter qu’un résident manque une journée d’école ou de travail parce qu’il n’a pas de masque cette journée-là pour prendre l’autobus. », a expliqué Mme Bassi-Kellett.
De son côté, le conseiller Niels Konge a plaidé pour l’imposition du masque dans tous lieux publics intérieurs, incluant les établissements municipaux, mais également les commerces. « Plusieurs personnes arrivent de l’extérieur des territoires, a-t-il observé. Ça ne prend qu’une seule personne infectée qui ne respecte pas les règles d’éloignement physique, qui ne porte pas de masque, qui n’a pas de symptômes et qui décide d’aller à l’épicerie. »
Une approche au cas par cas
Questionnée en point de presse, le 19 aout, la Dre Kami Kandola a expliqué que les transports en commun se distinguent des autres lieux publics par le temps moyen qu’y passent les usagers. « Nous prenons nos décisions par une évaluation des risques, a-t-elle affirmé. L’autobus est bien sûr risqué à cause de la grande proximité entre les usagers, mais la courte période de temps passé dans l’autobus permet » d’étendre la capacité maximale lorsque le masque est obligatoire.
Dre Kandola a également laissé entendre que les assouplissements suivant l’obligation du port du masque pourraient n’être accordés qu’au cas par cas. Pour des établissements comme une bibliothèque, détaille l'administratrice en chef de la santé publique, l’évaluation des risques est faite en fonction de la taille et de la configuration de l’espace, mais aussi d’élément distinctifs du lieu.
« Une bibliothèque est remplie de livres et de papier, souligne-t-elle. Le virus peut vivre jusqu’à 24 h sur ces surfaces. Nous contrôlons donc le nombre de personnes qui y entrent et la manière dont ils peuvent manipuler le matériel. »