Margaret Poulette, femme autochtone engagée, est décédée au Cap-Breton

Cinq dames en avant d'un mur jaune.
Pour Margaret Poulette de Waycobah, il était important de faire connaître l'histoire, la culture et les traditions propres aux Autochtones. On l'aperçoit ici (2e à droite) avec des représentantes de différentes cultures du comté d'Inverness. (Photo: La Société Saint-Pierre)
Daniel Aucoin - CKJM - CheticampNS | 12-09-2022
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Margaret (Syliboy) Poulette de la Première nation micmacque de Waycobah au Cap-Breton est décédée en fin de semaine. Cette grande femme a joué un rôle important dans sa communauté et travaillait pour favoriser la compréhension et l'appréciation du peuple autochtone.

On apprend que Margaret Poulette a fréquenté l'ancien pensionnat autochtone de Shubenacadie en Nouvelle-Écosse à partir de l'âge de 4 ans. Le pensionnat de Shubenacadie faisait partie du système des pensionnats autochtones selon lequel le gouvernement canadien ainsi que certaines églises travaillaient ensemble afin d'assimiler les enfants autochtones. On visait à détruire les cultures et les identités autochtones et à supprimer leurs histoires.

Une femme portant des lunettes, des boucles d'oreille, un chandail rose et une cravate verte..

Margaret Poulette de Waycobah au Cap-Breton a toujours été une femme autochtone passionnée et engagée. (Photo: Ions.ca)

Au cours des années, Margaret Poulette a eu la chance de raconter ses expériences vécues au pensionnat de Shubenacadie à la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Cette Commission visait à faciliter la réconciliation entre les anciens élèves des pensionnats indiens, leurs familles, leurs communautés et tous les Canadiens. Margaret Poulette a souvent raconté ses expériences vécues au pensionnat: la fréquentation forcée, les conditions pitoyables. les mauvais traitements et la piètre qualité de l'enseignement.

Par ailleurs, Margaret Poulette travaillait pour sensibiliser les non-autochtones aux réalités des Premières nations. Elle aimait écouter ses proches lui raconter d'anciens récits et elle voulait perpétuer les histoires, la langue et la culture des Autochtones. En vue de faire revivre les chants traditionnels micmacs, elle a créé un groupe de tambour à main pour femmes.

Lisette Bourgeois, directrice générale de la Société Saint-Pierre à Chéticamp, nous partage quelques souvenirs de Margaret Poulette de la communauté autochtone de Waycobah: