L’usage de la banque alimentaire de la Basse-Ville d’Ottawa a doublé en cinq ans. En 2017, la banque alimentaire a eu 8 800 visites, en 2022, elle était à presque 16 000. Cette hausse est combinée avec une grande contrainte d’espace.
Un autre chiffre alarmant : 49% des enfants en bas de 18 ans de la Basse-ville vivent dans des ménages à faible revenu. « Nous sommes arrivés à un point de rupture. Tout simplement, les choses ne sont pas soutenables », souligne Matthew Beutel, directeur général du centre de ressources communautaires de la Basse-ville.
La banque alimentaire opère à partir d’une maison communautaire, un duplex converti. La hausse de la demande a entraîné la mise de côté les programmes et activités normalement offerts : la maison communautaire est censée être un lieu de rassemblement, d’ateliers, d’aide aux devoirs, de cuisines collectives, d’activités pour jeunes, d’accès à des ordinateurs, etc. En ce moment, presque toutes les ressources et tout l’espace sont dédiés à la banque alimentaire.
La banque alimentaire a aussi dû réduire la quantité alimentaire « nous sommes mercredi et nous n’avons plus de fruits et légumes. Ça n’est jamais arrivé auparavant. Nous avons beaucoup de nouvelles familles, des familles de six, huit, dix qui viennent sans s’enregistrer », explique Mélissa Thibault-Canas, coordinatrice de la maison communautaire de la Basse-ville.
Avec l’augmentation des demandes et la contrainte d’espace, la banque alimentaire aimerait bien déménager dans un espace plus approprié, mais ce n’est pas facile de trouver l’endroit idéal. Le quartier et le plus densément peuplé et l’un des plus vieux de la ville d’Ottawa.
Écoutez le reportage sur place de Marie Illés à la banque alimentaire de la Basse-Ville d’Ottawa :