Le mois de la francophonie est célébré à l'échelle du Canada et dans le monde pour souligner la vitalité de la langue de Molière, à travers de multiples accents uniques témoins de sa diversité. Or, cette diversité peut présenter des obstacles dans les endroits où le français est minoritaire, poussant les gens à ne pas s'exprimer en français.
Andrea Burke-Saulnier enseigne à l'Université Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse et se spécialise en insécurité linguistique. Tout d'abord, elle note que le phénomène n'est pas unique au français, mais à toutes les langues.
« Moi-même, lorsque j'étais plus jeune, j'étais insécure à parler anglais à cause de mon accent. »
- Andrea Burke-Saulnier, enseignante agréée à l'Université Sainte-Anne
Le contexte est d'autant plus particulier dans les régions rurales. À Plamondon, la langue d'usage est l'anglais puisqu'il s'agit d'une langue universelle. Il faut toutefois insister plusieurs fois avant d'entretenir une vie complètement en français. Pour Mme Burke-Saulnier, c'est dû à une certaine hiérarchie des langues.
« Dans les communautés francophones minoritaires, il y a trois paliers: l'anglais, considéré comme la langue haute, le français normatif, qu'on présente à l'école et dans les médias, et l'accent local vient en dernier. »
- Andrea Burke-Saulnier
Pour contrecarrer au problème, il faudrait favoriser des activités en français pour que tous les accents se rencontrent et que chacun apprenne à comprendre le dialogue de l'autre.
Vincent Lavoie a rencontré Andrea Burke-Saulnier pour discuter de l'insécurité linguistique: