L’éloquence sans frontière

Samedi 7 mai 2022, l'association Canadian Parents for French a organisé un concours d'éloquence dans l'enceinte de l'université St Vincent (Photo :  S.Beltran)
Samedi 7 mai 2022, l'association Canadian Parents for French a organisé un concours d'éloquence dans l'enceinte de l'université St Vincent (Photo : S.Beltran)
Sébastien Beltran - CKRH - HalifaxNS | 10-05-2022
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Samedi 7 mai, l’université Saint-Vincent accueillait un match inattendu : le concours d'éloquence qui voyait s'opposer quatre-vingt jeunes orateurs, âgés de 10 à 17 ans, autour de sujets libres. L’association Canadian Parents for French-Nouvelle Écosse est à l’origine de cet évènement qui célèbre la francophonie. 

Près de quatre-vingt élèves se sont retrouvés dans la bonne humeur, dans les salles de classe de l’université Saint-Vincent, pour un exercice de réthorique. Cet évènement singulier vise à stimuler l’apprentissage du français et à améliorer les compétences à l’oral. Chacun, avec sa verve, son style et sa signature, doit convaincre le jury où siègent notamment des enseignants. Trois à quatre minutes, c'est le temps qu'ils avaient pour argumenter, émouvoir et convaincre.

femme derrière un pupitre

Kate Ashley, présidente de Canadian Parents for French-Nova Scotia (Photo : FB CPF)

« Cet exercice du concours d’art oratoire est une occasion où les jeunes canadiens peuvent pratiquer le français et où les anglophones et les francophones peuvent se côtoyer et entendre le français. Ils peuvent voir que c’est quelque chose d’agréable et qu’on peut s’amuser avec » témoigne Kate Ashley, présidente de l’association Canadian Parents for French.

Dans la salle de classe, l’appréhension se lit sur le visage des élèves. Pour les candidats, l’intensité émotionnelle est à son comble et un frisson, d'excitation cette fois, parcourt l'assemblée. Le spectacle commence. Les élèves, pour la majorité anglophones, font face à un double défi, s’adresser en français à une assemblée. Rien n’échappe au jury: gestuelle, voix, construction du discours argumenté. Au dire des enseignants, cet exercice permet de prolonger l’instruction dispensée en salle de cours.

Prestation d'une jeune étudiante lors du concours d'art oratoire (Photo : S.Beltran)

« Les élèves travaillent un peu tous les aspects de la prise de parole en public. Il faut être capable de bien argumenter sur une gamme de sujets quelconques. Ensuite, il y a les compétences orales : est-ce qu’ils parlent assez fort ? Est-ce que la présentation est bonne ? On observe la gestuelle, les regards. C’est un peu tous les aspects du discours en définitive » nous explique Simon-Richard Gélinas, enseignant et juré pour le concours.

Avec une émotion non dissimulée, les jurys se retirent pour délibérer. Dans l'attente du verdict, un spectacle de magie offert par l’association permet de faire redescendre la tension. L’heure des résultats est arrivée, mais l’essentiel est ailleurs. Les candidats quittent l’université Saint-Vincent, ayant acquis, par là même, une plus grande confiance en eux.

Le Concours d’art oratoire est le concours oratoire annuel de langue française le plus important au Canada auquel participent plus de 100 000 étudiants de tout le pays chaque année et des prix d’une valeur de plusieurs milliers de dollars sont remis.

Ce concours a comme objectif de stimuler l’intérêt des étudiants apprenant le français, d’améliorer leurs compétences à l’oral et de leur donner une expérience de la parole en public.

Sébastien Beltran, journaliste à OUI 98,5 FM, était présent lors de l’évènement  :