Le vétéran francophone de Rivière-La-Paix, Paul-Émile Maisonneuve, s’est éteint à l’âge 101 ans

Monsieur Paul-Émile Maisonneuve dans son uniforme d'ancien combattant se fait poser un coquelicot par son arrière-petite-fille
Paul-Émile Maisonneuve lors d'une célébration de commémoration du jour du Souvenir - Crédit Légion royale canadienne de McLennan, division 153
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Jeudi matin s’est éteint paisiblement au Manoir du Lac, Monsieur Paul-Émile Maisonneuve vétéran de la Seconde Guerre mondiale et membre important de la communauté francophone de la région. M. Maisonneuve était connu comme un homme humble qui appréciait les choses simples de la vie. Il était impliqué dans sa communauté ainsi qu’auprès des anciens combattants. On reconnaît encore aujourd’hui le dévouement et les sacrifices de ce fier francophone au sein de l’armée canadienne lors de la Deuxième Guerre mondiale. 

Dans des archives des Anciens combattants du Canada, Paul-Émile Maisonneuve raconte que ses racines francophones ont donné un sens à l'appui apporté aux Français durant la guerre: 

 

Peu de temps après le début de la Seconde Guerre mondiale, M. Maisonneuve s’enrôlait dans l’armée canadienne auprès du 49e régiment d'Edmonton. À l’époque, il ne pesait que 56 kilos. Et comme il n’y avait pas d'uniforme de sa taille, il a dû quitter la région de Rivière-La-Paix vêtu d’un uniforme datant de la Première guerre mondiale.  Quelque mois plus tard, il traverse le pays en train pour se rendre à Halifax d’où il prendra un bateau pour l'Angleterre. 

M. Maisonneuve raconte la grande traversée:

 

Il survit au débarquement en Normandie et rejoint le Corps canadien des transmissions dans la Première division du renseignement, décodage et déchiffrage, puis sera promu au grade de sergent-major et devient instructeur à Morval, en Angleterre.  Son travail sera de recevoir et transmettre des messages codés aux soldats. M. Maisonneuve reconnaissait qu’il faisait partie des chanceux qui sont sortis de cette guerre sans une égratignure.

Paul-Émile Maisonneuve raconte que ce sont trois femmes dans sa vie qui lui ont donné espoir pour tenir bon:

 

C’est lors d’une danse en Angleterre qu’il fera la connaissance de celle qui deviendra sa femme en 1943, Lilian Lever. Cette dernière travaillait à Bletchley Park, le centre d’opération des décodeurs au Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale. Ensemble, ils auront cinq enfants et s'installeront dans la région de Rivière-la-Paix, sur une ferme.  

Paul-Émile Maisonneuve soulignait le Jour du Souvenir à chaque année, sans exception. Il est même retourné plus d’une fois en Normandie sur les plages du Débarquement. Cet homme humble et bon laissera une trace importante dans la région de Rivière-La-Paix.