Fernand Ackey - Yao Assogba, sociologue et professeur émérite à la retraite de l'Université du Québec en Outaouais, nous donne des pistes à explorer.
M. Assogba a été lui-même confronté à ce douloureux problème par le suicide de son fils Lani, âgé de seulement dix-huit ans, le 10 novembre 2000. Lani avait pourtant lancé un cri d'alarme auparavant : « Je lance un cri d’appel à la société. Nous n’en pouvons plus de voir nos frères et nos sœurs se suicider. Faites quelque chose ». Selon Yao Assogba, le suicide chez les jeunes peut être causé par un échec, du découragement chez des personnes fragiles, mais le plus souvent est la conclusion irréversible d'un problème de santé mentale.
Le souvenir de ce que Lani avait dit a poussé Yao Assogba à l'action. En 2001, il a créé la Fondation Lani afin d'aider d'autres jeunes à s'en sortir. La fondation s'adresse aux jeunes de 12 à 25 ans. Bien sûr, beaucoup de jeunes sont suivis par des intervenants. Mais, à un moment donné, ils ont besoin d'avoir un projet. C'est là que la fondation intervient : cours de chant, cours de karaté, zoothérapie avec des chevaux, pour nommer quelques-unes des activités possibles. Toutes ces activités sont financées par des dons individuels ou des initiatives privées. La fondation collabore avec les organismes gouvernementaux et communautaires, mais ne reçoit pas de subventions.
Une activité qui a fait ses preuves pour augmente l'estime et la confiance en soi des jeunes qui viennent chercher de l'aide à la fondation est le spectacle annuel « La vie ,un peu, beaucoup, passionnément ». Ce spectacle annuel animé par Jean-Marie Lapointe permet à des jeunes soutenus par la fondation d'offrir une performance musicale tout en côtoyant des artistes connus et de la relève comme Paul Piché, Martin Deschamps, Yann Perreau ou Salomé Leclerc et biens d’autres.
En raison de la pandémie mondiale entourant le coronavirus, la 18e édition du spectacle de la Fondation Lani se tiendra de façon virtuelle le 22 mars prochain à la salle odyssée de la maison de la culture de Gatineau.
Pour plus d'information, consultez le site de la fondation.
En entrevue, M. Assogba revient sur les circonstances douloureuses qui l'a conduit à la création de la fondation LANI :