Connue pour avoir récemment enquêté sur le climat de travail jugé toxique au bureau de l’ancienne gouverneure générale, Julie Payette, la société indépendante Quintet Consulting se penchera dans les prochaines semaines sur les récentes allégations de harcèlement et d’abus de pouvoir à l’endroit du greffier de l’Assemblée législative des TNO, Tim Mercer.
(Écoutez les informations recueillies par le journaliste Thomas Ethier:)
« Les employés actuels du Bureau du greffier, ainsi que les anciens employés qui y ont travaillé pendant la 19e Assemblée, auront l’occasion de parler volontairement aux représentants de la société indépendante Quintet » a annoncé le Bureau de régie de l'Assemblée dans un communiqué de presse émis le 2 mars.
Cette évaluation du milieu de travail se limitera aux préoccupations soulevées dans le cadre de la 19e Assemblée législative, soit depuis le 1er octobre 2019. Certains plaignants, dont l’employée April Taylor, font toutefois état de comportements imposés depuis plusieurs années.
Le député de Tu Nedhé-Wiilideh, Steve Norn, a pour sa part déclaré le 15 février, en conférence de presse, que M. Mercer imposerait un climat de travail marqué par l’abus d’autorité et l’intimidation, depuis « au moins 14 ans ». Le député avait alors réclamé une enquête indépendante.
« Tim Mercer a accumulé beaucoup de pouvoir au fil des ans, qu’il a employé pour intimider, dégrader et terroriser les personnes qui se trouvent sous son autorité. Il a même menacé le bienêtre de membres élus de l’Assemblé législative », avait-il déclaré.
M. Mercer a pris un congé avec solde le 16 février, au lendemain de ces déclarations.
La société Quintet produira un rapport fondé sur une enquête entourant les trois plaintes individuelles, émises en février par Mme Taylor, M. Norn ainsi que par la directrice générale des élections, Nicole Latour.
L’enquête inclura également les témoignages recueillis auprès des employés qui choisiront de participer de façon anonyme, un exercice qui pourrait apporter des éléments supplémentaires au rapport, qu’ils soient « positifs ou négatifs », indique-t-on dans le cadre de référence entourant l’enquête.
De son côté, Tim Mercer rejette catégoriquement l’ensemble de ces récentes allégations. Dans une déclaration qui aurait été transmise par courriel au média Cabin Radio le 15 février, le greffier pointe une « attaque groupée » et un « cirque médiatique injuste » à son endroit. Il se dit persuadé que la vaste majorité des députés et employés qui travaillent ou ont travaillé pour lui ne corroboreraient pas ces allégations.
M. Mercer aurait fait l’objet d’allégations semblables en 2018, qui auraient été rejetées au terme d’une enquête du Bureau de régie. Or, les procès-verbaux et rapports du Bureau de régie ne sont pas publics.