À la suite du dévoilement du budget hier, plusieurs membres de l’opposition ont martelé aujourd’hui qu’il manque des fonds dans plusieurs secteurs d’activités. Le député provincial de Mushkegowuk-Baie James Guy Bourgouin faisait partie des personnes qui réclament davantage de financement pour la santé et les organismes francophones.
Avec plusieurs entreprises et organismes partout en Ontario qui ont encore un besoin criant d’aide, le budget déposé hier par le gouvernement Ford était attendu par tout le monde. D’abord, dans le secteur de la santé, le ministre des Finances Rod Phillips a annoncé que 45 milliards sont prévus par les conservateurs strictement pour la COVID-19 au cours des trois prochaines années, dont 15 milliards uniquement en 2021. Le gouvernement a également réitéré sa promesse de bonifier les soins directs offerts aux résidents de foyers d’ici 2024-2025.
De leur côté, les compagnies ontariennes pourront profiter de nombreuses mesures pour diminuer les coûts liés à l’électricité et aux impôts tandis que les familles recevront une deuxième allocation pour leurs enfants et jeunes adultes avec besoins particuliers. En point de presse hier, le premier ministre Doug Ford a affirmé que la province ne prend pas de demi-mesure en appuyant les hôpitaux, les foyers, les petites et moyennes entreprises ainsi que les Ontariens. Il a également spécifié que le déficit pour la période en cours s’élèvera à un niveau record de 38,5 milliards de dollars et que son cabinet espère réduire ce montant à 28,2 milliards d’ici 2022-2023.
Les Franco-ontariens se contentent d’un faible financement
Dans le budget de Rod Phillips, le gouvernement de l’Ontario a mentionné qu’il allait effectuer un investissement de deux millions de dollars pour appuyer les organismes franco-ontariens et diminuer leur risque de fermeture. L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario réclame pourtant depuis des semaines 12,5 millions de dollars de la part du gouvernement provincial. L’AFO basait ses demandes sur un récent sondage qu’ils ont mené en fin août qui concluait qu’un organisme sur cinq pourrait disparaître d’ici le temps des Fêtes. La ministre des Affaires francophone Caroline Mulroney a justifié les chiffres actuels offerts en expliquant que leurs besoins financiers ont changé depuis ce sondage. Elle note d’ailleurs que le budget de son ministère augmenté à 7,1 millions de dollars.
Cette explication de Madame Mulroney n’a pas satisfait plusieurs députés provinciaux, dont la chef néo-démocrate Andréa Horwath et la libérale Amanda Simard qui ont lourdement critiqué l’annonce. Le porte-parole du NPD en matière de francophonie et député de Mushkegowuk-Baie James Guy Bourgouin croit comme ses collègues que les montants dévoilés sont nettement insuffisants pour que les organismes puissent survivre. Il a ajouté en entrevue aujourd’hui qu’il manque encore de financement dans le plan du gouvernement Ford pour le secteur de la santé, notamment dans les hôpitaux et dans les centres de soins de longue durée. L’entretien complet avec Monsieur Bourgouin concernant le budget est disponible ci-dessous.