L’attachement profond de Robert-Yves Mazerolle pour l’Acadie

Un homme en lunettes
Sébastien Beltran - CKRH - HalifaxNS | 23-12-2021
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur email
Partager sur print

Robert-Yves Mazerolle a une double identité: il est à la fois conseiller en planification financière, mais aussi un francophile militant de la cause communautaire et acadienne. Ce quinquagénaire dynamique se bat pour améliorer la reconnaissance de la culture acadienne.

« On veut que nos jeunes francophones soient des leaders de demain », assène Robert-Yves Mazerolle devant son ordinateur. 

Cet homme d’affaires spécialisé dans la gestion de patrimoine s'implique depuis 30 ans dans la promotion et le rayonnement de la culture acadienne. Rien ne freine Robert-Yves Mazerolle lorsqu’il s’agit de défendre la communauté francophone. 

« L’idée de faire épanouir ma langue et ma culture dans un milieu minoritaire a toujours été important », répète-t-il à l’envi. 

Installé depuis 1994 à Halifax, son histoire personnelle l’encourage à s’engager. « Il faut être optimiste, mais il faut quand même être réaliste, il y a un défi pour toute la francophonie ». Il n’en a cure, Robert-Yves Mazerolle est un homme qui ne recule jamais devant l’adversité. Il s’investit corps et âme dans des associations pour la défense de sa communauté et de sa langue.

Il assume la présidence de la Fondation Nationale d’Acadie qui contribue au rayonnement de la culture acadienne hors des frontières de la province, tout en permettant à des jeunes de poursuivre des études universitaires. Il dirige en parallèle l’association Société Promotion Grand-Pré, qui a pour mission de promouvoir le site historique et mémoriel de Grand-Pré. Ce site est aussi inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est aussi nommé consul honoraire, ce qui lui permet de devenir le porte parole de la communauté française auprès des agents de l’État. 

D’où lui vient cette énergie qui le rend si volubile lorsqu’il évoque ce qui lui tient à cœur?

C’est un paradoxe heureux : les plus belles aventures humaines naissent souvent au cœur des batailles les plus dures. Pierre-Yves Mazerolle le reconnait, de nombreuses difficultés jalonnent son parcours. L’anglais s’impose naturellement à cause de la pression démographique. La communauté francophone de Nouvelle-Écosse ne représente que cinq pour cent de sa population et l’immigration, majoritairement anglophone, pèse sur le développement de la langue française. Il alerte donc sur la nécessité de l’effort collectif, au risque de voir se réduire progressivement les services en français. 

 

homme a lunettes

Robert-Yves Mazerolle : un homme engagé (Photo : Facebook)

« Moi, quand je vais à l’Aéroport d’Halifax, j’exige de me faire servir en français […] je fais valoir mes droits. Je refuse de me faire traiter comme un citoyen de deuxième classe parce que je suis francophone. »

Robert-Yves Mazerolle n’est ni un professionnel de la déploration, ni prophète du millénarisme. Il espère humblement servir d’exemple pour une communauté menacée de dilution dans un océan de culture anglo-saxonne.

Retrouvez l'intégralité de l'entrevue de Robert-Yves Mazerolle au micro de la radio CKRH ici :