Les institutions gouvernementales des Territoires du Nord-Ouest ne prendraient pas les dispositions requises pour faire respecter les droits des locuteurs autochtones. La commissaire aux langues du territoire, Brenda Gauthier, a offert ce témoignage le 16 février, elle qui a cumulé plus de trente ans de carrière au sein de ministères.
Après avoir présenté son dernier rapport annuel, la commissaire a partagé ses commentaires dans le cadre de la révision de la Loi sur les langues officielles des TNO, menée par un comité de l’Assemblée législative. Mme Gauthier a alors indiqué avoir occupé plusieurs postes au sein du GNTO. « Je ne connaissais alors pas la Loi sur les Langues officielles, comme c’était le cas, je crois, pour tous les autres employés », a-t-elle souligné au comité.
La loi territoriale reconnait 11 langues officielles, dont neuf langues autochtones. Plusieurs d'entre elles menacent aujourd'hui de disparaitre. « En discutant entre nous, nous nous demandions souvent pourquoi nous n’entendions pas d’employés du GTNO parler les langues autochtones au bureau, ou pourquoi les employés et les ministres n’avaient pas recours à des interprètes au moment de visiter les collectivités, a rapporté Mme Gauthier. Nous nous sommes souvent demandé ce que nous devions faire lorsque quelqu’un s’adressait à nous dans une autre langue que l’anglais. Nous ne savions pas à qui rapporter ces préoccupations. »
Écoutez le compte rendu du journaliste Thomas Ethier: