La pandémie vient perturber à nouveau les célébrations de la Mi-Carême

Trois personnes costumées avec masques, chapeaux et habits.
D'aussi loin que les gens se souviennent, la Mi-Carême a été très populaire à Chéticamp et à Saint-Joseph-du-Moine au Cap-Breton en Nouvelle-Écosse. (Photo: Daniel Aucoin)
Daniel Aucoin - CKJM - CheticampNS | 18-03-2022
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Laissez-vous rentrer les mi-carêmes? Autrefois dans plusieurs coins de l'Acadie, les traditions de la Mi-Carême étaient riches et diversifiées. Cette année, cette mascarade est célébrée du 20 au 25 mars.

Pour la troisième année consécutive, en raison de la pandémie de la COVID 19, la grande majorité des activités prévues pour souligner la tradition de la Mi-Carême sont annulées dans la région de Chéticamp. Encore cette année, les Acadiens d'ici ne sortiront pas leurs déguisements, leurs masques et leurs instruments de musique.

Deux personnes costumées avec masques, chapeaux et costumes.

On peut facilement dire que la région acadienne de Chéticamp en Nouvelle-Écosse est la capitale de la Mi-Carême en Acadie. (Photo: Daniel Aucoin)

On apprend qu'une seule maison laisse rentrer les mi-carêmes à Chéticamp la semaine prochaine. Le Centre de la Mi-Carême situé à Grand-Étang a décidé de planifier quelques évènements en ligne pour marquer cette fête traditionnelle.

Avant l'arrivée de la pandémie en 2020, les Acadiens célèbraient toujours la Mi-Carême dans les deux communautés de Chéticamp et Saint-Joseph-du-Moine situées au nord de l'île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse. La tradition de courir la Mi-Carême en groupe de maison en maison demeure très populaire dans cette région acadienne.

Au cours des années, la Mi-Carême s'est transformée en un festival qui s'échelonne sur toute une semaine. Les gens se déguisent avec de vieux vêtements et un masque et partent visiter leurs voisins. Le défi est de ne pas se faire reconnaître par ses hôtes qui assurent que les mi-carêmes sont toujours bien reçues.

Personne costumée avec masque et habits noirs et blancs.

Depuis maintenant 3 années, la pandémie menace le maintien de la tradition de la Mi-Carême. (Photo: Daniel Aucoin)

L'historien Georges Arsenault de l'Île-du-Prince-Édouard est l'auteur du livre La Mi-Carême en Acadie:

«Aujourd'hui, si l'on veut courir la Mi-Carême aux provinces Maritimes, il n'y a autre choix que de se rendre dans la région de Chéticamp et de Saint-Joseph-du-Moine en Nouvelle-Écosse. Dans ce coin bien connu du Cap-Breton, les mi-carêmes n'ont jamais manqué à leur rendez-vous annuel. Les mi-carêmes se promènent quotidiennement du dimanche au samedi, faisant des visites le jour comme la nuit. Les maisons les plus populaires en reçoivent jusqu'à mille. Il est évident que la Mi-Carême n'est pas à la veille de disparaître à Chéticamp et à Saint-Joseph-du-Moine. Les gens l'ont dans le sang.»

De nos jours, la tradition de la Mi-Carême est normalement célébrée dans la région de Chéticamp en Nouvelle-Écosse, à Fatima aux Îles de la Madeleine et à Natashquan sur la Côte-Nord québécoise.

Monique Aucoin, présidente de la Société Mi-Carême à Grand-Étang, était au micro de Radio CKJM pour parler de quelques activités virtuelles prévues au Centre de la Mi-Carême la semaine prochaine: