Cette semaine, Regards sur le Grand Victoria vous propose une émission spéciale consacrée aux problèmes de précarité dans le monde étudiant.
Avec près de 25.000 étudiants, le grand Victoria comporte son lot de défis : accès au logement raréfié et cher, coût des loyers exorbitants, frais de scolarité en constante hausse et endettement parfois colossal.
Vulnérable au plus haut point dans ce marché du logement haussier, 50% des étudiants consacrent entre 500 et 1100 $ par mois pour leur loyer. Pour la moitié d'entre eux, cela représente entre 50% et 70% de leurs ressources globales mensuelles.
Et pour financer leurs études, beaucoup travaillent, parfois à temps plein, plus de 40 heures par semaine. Une iniquité face à la réussite scolaire que dénoncent les associations, comme University of Victoria Student Society (UVSS), par la voix de notre invitée, Lucy Aitken, étudiante en deuxième année de français et de langues appliquées à UVic.
Notre journaliste Melinda Trochu a rencontré Kyell Erickson et Olga Ziminova, tous deux étudiants à l'université de Victoria. Ils se livrent dans un reportage, expliquant comment ils parviennent à survivre grâce à la solidarité de leurs réseaux familiaux et amicaux.
Nous avons aussi reçu Jennifer Gullins, porte-parole de la fédération des étudiants de Colombie-Britannique, et présidente de l'association des étudiants de l’Okanagan College, sur le campus de Kelowna.
Et de campus il en est question à Victoria, ou seul UVic offre des logements universitaires, 2300 pour être précis, ainsi qu'une centaine de logements unifamiliaux. Insuffisant disent les associations. Aussi, l’an dernier, la province a lancé un programme d'extension du campus, avec la création de 800 chambres supplémentaires d’ici 2022 sur le campus de UVic.
En, Colombie-Britannique, les frais de scolarité de premier cycle sont en moyenne de 5 305 $, le quatrième plus bas au Canada. Mais il faut aussi aborder la question des frais annexes, comme le transport, l'alimentation et les loisirs.
De plus, ces frais d'inscriptions peuvent être multipliés par 5 pour les étudiants étrangers. Comment les universités justifient-elles cela ?
Enfin, si les universités offrent des soutiens financiers et des programmes de bourse, l'endettement moyen des étudiants au Canada fait débat :
Si 1 diplômé post-secondaire sur 2 est endetté lors de l'obtention de son diplôme, selon statistique canada, la dette médiane est demeurée stable de 2000 à 2015 pour la plupart des niveaux d'études, s'établissant à 17 500 $ pour les étudiants ayant obtenu leur diplôme en 2015.
Un chiffre bien éloigné de la réalité selon nos invités...