La fusion de Chatham, Newcastle et de plusieurs autres municipalités pour créer Miramichi il y a 25 ans est à l’avantage des francophones selon un résident de longue date.
Gérard Picot, qui travaille sur plusieurs projets de recherche sur les francophones de la région de Miramichi et qui a travaillé au Carrefour communautaire Beausoleil, habite la région depuis 1985, soit dix ans avant la fusion.
Celui qui vient de Bathurst assure que les résidents de Chatham, pour la majeure partie d'origine irlandaise, et de Newcastle, pour la majeure partie d'origine écossaise, étaient rarement du même avis et que les échanges finissaient souvent en coups de poing. Suite à la fusion, il explique que, bien qu'une certaine rivalité persiste entre les deux anciennes municipalités, elle n'est aucunement aussi violente et il s'agit plutôt d'une rivalité amicale.
Pour leur part, les francophones se retrouvaient souvent ignorer avant la fusion, pris entre ces deux groupes et peu écouter par les conseils municipaux et les districts scolaires, selon M. Picot.
Il assure que le conseil municipal de Miramichi est aujourd'hui beaucoup plus disposé à venir en aide aux francophones. Mais, pour M. Picot, la bataille est loin d'être terminée pour les francophones de la région, puisqu'il faut désormais intégrer les francophones dans la communauté de Miramichi.
La municipalité a fait un premier geste en ce sens dans les célébrations de son 25e anniversaire en traduisant les instructions de son rallye en français. Cela dit, la population pourrait être moins disposée à appuyer les causes chères aux francophones que le conseil. À la dernière élection provinciale en septembre, Michelle Conroy de l'Alliance des gens du Nouveau-Brunswick, un parti qui veut abolir le bureau du commissaire aux langues officielles et mettre fin à la dualité en éducation et en santé, a été réélue dans Miramichi en battant le chef libéral Kevin Vickers.
Pour écouter l'analyse de M. Picot sur la fusion de plusieurs municipalités pour créer Miramichi :