Les femmes enceintes vont avoir une nouvelle option pour donner naissance sur le territoire du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est.
L’implantation d’un service de sages- femmes est actuellement en préparation, alors que le CISSS a eu du financement de la part du ministère de la Santé.
L'organisation prévoit démarrer les accouchements à domicile et dans les hôpitaux avant qu'il soit possible d'accoucher dans une Maison de naissance.
Un montant de 1,7 M$ a été octroyé pour les ressources humaines. Un montant qui est récurrent. 642 000 $ a aussi été accordé pour l'achat du matériel de départ.
Un total de 400 naissances est visé annuellement via ce nouveau service.
Un service est également en préparation pour le territoire du CISSS de la Montérégie-Ouest.
Pour ce dernier, l'organisation sait qu'elle vise une implantation de la Maison de naissance soit à Beauharnois ou à Salaberry-de-Valleyfield. Le CISSS a l'objectif de rejoindre 30 % de femmes vivant en contexte de vulnérabilité.
Reportage de Simon Deschamps
Le besoin d'une Maison de naissance en Montérégie-Est
L’implantation d’une Maison de naissance sur le territoire, du CISSS de la Montérégie-Est va répondre à un besoin indique l’organisation.
Plusieurs femmes enceintes qui vivent sur le territoire de la Montérégie-Est profitent actuellement des services de la seule Maison de naissance en Montérégie, située à Richelieu.
Cette dernière inaugurée en 2012 sert toute la population de la Montérégie.
Annick Lavallée directrice-adjointe de la santé maternelle et des enfants au CISSS de la Montérégie-Est.
La Maison de naissance doit être près d’un hôpital pour un transfert en cas d’urgence. Elle abrite plusieurs pièces comme l’explique Josyane Giroux, présidente du Regroupement Les Sages-femmes du Québec.
Une Maison de naissance doit être dans un lieu avec un tissu communautaire bien établi, comme le souligne la porte-parole du Mouvement Maisons de naissance Montérégie, Kim Couture.
La pandémie pourrait complexifier le recrutement de sage-femme
La pandémie pourrait retarder l’arrivée en poste de sages-femmes en Montérégie, comme ailleurs au Québec.
L’Université du Québec à Trois-Rivières offre le programme en pratique sage-femme depuis 2002. Annuellement, 24 étudiantes sont admises à l’UQTR et entre 15 et 20 obtiennent leur diplôme chaque année.
Considérant ce fait le Regroupement les Sages-Femmes du Québec craint qu’il y ait moins de finissantes également en raison du contexte sanitaire.
Cette situation pourrait complexifier le recrutement pour les futures sages-femmes au cours des prochaines années pour le CISSS de la Montérégie-Est.
Pour en minimiser les impacts, l'organisation va développer une stratégie de recrutement, comme l’explique sa directrice-adjointe en santé maternelle et des enfants, Annick Lavallée.
Le Québec compte actuellement 253 sages-femmes
La présidente, du Regroupement les Sages-Femmes du Québec, Josyane Giroux, parle d’une pénurie de sages-femmes.
Quarante sages-femmes vont pratiquer en Montérégie lorsque les services sage-femme à l’Est et à l’Ouest vont être implantés.
Au Québec, plus de 3600 accouchements ont lieu en la présence d'une sage-femme.
Dans sa politique de périnatalité, le gouvernement du Québec aimerait que 10 % des naissances aient lieu avec une sage-femme, ce qui équivaudrait à plus de 8 000 naissances. Actuellement, ce chiffre tourne autour de 4 %.
Voici une converse sur le sujet de l'implantation d'un service sage-femme sur le territoire du CISSS de la Montérégie-Est d'ici 18 à 24 mois, à l'émission Votre Quotidien. Le journaliste IJL Simon Deschamps s'est entretenu avec l'animateur Charles Gaudreau