Immigration francophone en Nouvelle-Écosse : Préparer l’après Covid-19

Le panneau d'entrée de la Nouvelle-Ecosse en venant du Nouveau-Brunswick. Photo : MaritimeMac
Le panneau d'entrée de la Nouvelle-Ecosse en venant du Nouveau-Brunswick. Photo : MaritimeMac
Valentin Alfano - - HalifaxNS | 27-08-2020
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Avec la pandémie de Covid-19 et son impact évident sur les déplacements de population, la question de l’immigration francophone, si importante aux yeux des autorités et des communautés, particulièrement au Canada atlantique, a été reléguée au second plan. La conjoncture économique qui se dessine dans la période post-covid à venir, risque de remettre cette question migratoire sur le devant de la scène plus rapidement que prévu.

En effet, le rattrapage économique rapide souhaité par les autorités ne pourra avoir lieu si les dispositifs d’aide à l’immigration ne reprennent pas rapidement. Le rapport fédéral “Immigration et croissance économique” sorti en août 2019 mettait en lumière les objectifs migratoires du Canada à l’horizon 2021. On peut y lire que le Canada espérait attirer 341 000 immigrants en 2020 et 350 000 en 2021. Parmi ce manque à gagner de travailleurs, bon nombre de francophones que la Nouvelle-Écosse et le Canada atlantique auraient aimé attirer. Pour autant, si les dispositifs et organismes permettaient à l'immigration francophone d'avoir lieux, la fixation des nouveaux arrivants reste un problème majeur pour la revitalisation des communautés.

Christophe Traisnel, professeur de sciences politiques à l’université de Moncton et chercheur associé pour l’institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques, co-auteur du rapport “Attirer, accueillir et retenir. La promotion, le recrutement et la rétention des nouveaux arrivants francophones en Atlantique” sorti en janvier dernier, nous explique l’importance de cette immigration francophone en atlantique.

 

Christophe Traisnel, professeur de sciences politiques à l’université de Moncton et chercheur associé pour l’institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques, co-auteur du rapport “Attirer, accueillir et retenir. La promotion, le recrutement et la rétention des nouveaux arrivants francophones en Atlantique”. Photo : Christophe Traisnel, avec sa permission.

Dans le rapport, les chercheurs mettent en avant la nécessité de revoir la question quantitative de l’immigration pour se tourner vers une approche plutôt qualitative qui va prendre en compte l’individu et son parcours d’insertion.

 

Un des facteurs qui aide également à la fixation des immigrants francophones est l’accès à des services en français. A ce sujet, le rapport révèle que 80% de l’immigration francophone en atlantique se fait au Nouveau-Brunswick. Christophe Traisnel nuance ce fait.


Enfin le rapport délivre une série de recommandations aux autorités pour faciliter et stimuler l’immigration francophone. Parmi ces recommandations, la création d’un guichet unique dévolu à l’immigration francophone devrait, selon les auteurs du rapport permettre de mieux accompagner les immigrants dans la recherche d’information et d’opportunités d’emplois.


Le rapport commandé par la Société Nationale de L’Acadie est disponible en intégralité ici