Trois figures acadiennes veulent donner une chance au premier ministre du Nouveau-Brunswick Blaine Higgs de réparer les ponts cassés entre les francophones et lui.
En 1989, M. Higgs, qui ne parle pas français, a tenté de devenir le chef du Confederation of Regions (CoR) Party, communément appelé le parti CoR. Le parti qui a fait élire huit députés à l'élection de 1991 n'existe plus depuis 2002. Après l'élection de 2018, le Parti progressiste-conservateur de M. Higgs a formé le gouvernement avec l'appui de l'Alliance des gens, un parti qui milite notamment pour l'abolition du commissaire aux langues officielles et pour mettre fin à la dualité linguistique en santé. Bien des francophones du Nouveau-Brunswick s'entendent pour dire qu'il existe un malaise entre eux et le premier ministre.
Lors de la dernière campagne électorale,M. Higgs n'avait pas rejeté de reviser les exigences linguistiques pour les fonctionnaires comme le réclame l'Alliance des gens.
Aux dernières élections, le Parti progressiste-conservateur de M. Higgs n'a fait élire qu'un francophone et aucun député le nord de la province où les circonscriptions sont à majorité francophone.
Frédérick Dion, directeur général de l'Association francophones des municipalités du Nouveau-Brunswick, soutient que les Acadiens doivent faire preuve de prudence tout en travaillant avec le gouvernement Higgs.
De son côté, Alexandre Cédric Doucet, le président de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick, croit que la victoire des Progressistes-Conservateurs a l'air pire pour les francophones qu'elle ne l'est.
L'historien Maurice Basque croit que M. Higgs peut changer sa réputation en étant plus à l'écoute et à la rencontre des francophones.
Pour écouter les avis de MM. Dion, Doucet et Basque :