Alors que la seconde vague s'éloigne peu à peu de la Nouvelle-Écosse et que la reprise des classes pour les élèves ne semble pas avoir fait augmenter le nombre de cas de COVID-19 dans la province, il est temps de prendre du recul sur cette année 2020 et sur le défi qu'elle a représenté pour les parents.
La Nouvelle-Écosse n'a pas connu le même niveau d'intensité épidémique que d'autres endroits au pays, néanmoins les mesures et les restrictions mises en place ont impacté fortement la vie quotidienne des résidents de la province. La fermeture des écoles au printemps dernier a bousculé les habitudes des familles et selon Caroline Arsenault, Présidente de la Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Écosse (FPANÉ), cela a eu un gros impact sur les relations familiales, faisant peser un poids supplémentaire sur les épaules des parents.
"On a l'habitude de dire que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, c'est à eux que revient la responsabilité de subvenir à tout ce dont l'enfant a besoin pour grandir et se sentir bien dans la communauté, mais d'habitude, pour faire ça, ils ont accès à des ressources. L'école est la plus grosse de ces ressources pour accompagner le parent dans son rôle de premier éducateur, et pendant le confinement du printemps, les parents se sont retrouvés entièrement seuls", explique Caroline Arsenault.
Les résidents qui pouvaient d'habitude compter sur une division de la journée pour les différents rôles, parent, travailleur, gestionnaire du foyer, etc... se sont retrouvés à devoir tout faire en même temps et sans l'aide des professionnels dont c'est le métier. Caroline Arsenault explique l'importance de la place des professionnels de l'éducation dans le bon fonctionnement des familles :
"En tant que parent, on a beaucoup d'influence sur nos enfants, mais donner des leçons et faire apprendre des choses, c'est un métier. L'école c'est aussi le lieu de la socialisation pour l'enfant, et le parent à la maison, qui devait déjà faire face à son propre stress à cause de la pandémie, ne pouvait pas toujours apporter cette touche de socialisation, surtout sans les ressources de l'école", raconte Caroline Arsenault.
Malgré cette période complexe pour de nombreuses familles, Caroline Arsenault explique que les parents peuvent être fiers d'être passés à travers cette période difficile.
La FPANÉ dont le mandat est de représenter les parents francophones et acadiens et de défendre leurs intérêts, a mis en place au cours de l'année 2020, des ressources et des ateliers virtuels pour accompagner les parents et les enfants. Avec 2021, ce sont de nouveaux défis qui arrivent, et Caroline Arsenault explique que la FPANÉ va continuer d'offrir une programmation à destination des parents pour leur apporter des ressources supplémentaires. L'organisme va également se pencher sur certains sujets plus techniques, comme l'analyse des résultats des élections des conseillers scolaire pour le CSAP.
"C'était la première fois que les anglophones n'avaient pas à voter pour élire leurs conseillers scolaires, et on pense que ça a pu troubler un peu nos élections à nous, les francophones. On va regarder attentivement ce qui se passe et on va surtout demander au gouvernement d'être mieux préparé pour les prochaines élections", explique Caroline Arsenault.
Caroline Arsenault était au micro de Oui FM pour évoquer cette année 2020 compliqué et les projets à venir pour l'année 2021.