Encore du mécontentement à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine

M. Yannick Morin Co-président de tourisme Côte-Nord (gauche) accompagné de M. Guillaume Tremblay porte-parole de Coalition Union 138 lors de la conférence de presse du 9 juillet dernier. Photo crédit: Journal HauteCôte-Nord
M. Yannick Morin co-président de tourisme Côte-Nord (gauche) accompagné de M. Guillaume Tremblay porte-parole de Coalition Union 138 lors de la conférence de presse du 9 juillet dernier. (Crédit Photo: Journal Haute-Côte-Nord)
Anne-Sophie Paquet Thériault - CHME - | 03-08-2021
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Les deux dernières semaines ont été tout un test de patience pour les usagers du traversier Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine. Selon plusieurs habitués de cette traverse, il n’est pas rare d’attendre plus d’une heure en période estivale.

Le 9 juillet dernier, Guillaume Tremblay porte-parole de la coalition union 138, dénonçait en conférence de presse l’attente inacceptable qui avait déjà débuté en juin et prévoyait déjà le pire pour la période des vacances de la construction.

Même son de cloche pour M. Carol Girard directeur général de la chambre des commerces de la Haute-Côte-Nord:

 

Selon M.Girard, les entreprises sont touchées par l’attente à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine et pas seulement pendant la saison touristique :

 

Selon M. Tremblay l’attente crée non seulement l’impatience, mais il y a des enjeux touristiques et une dangerosité avec la sécurité routière. « Avec tous les travaux qu’on a sur le 138, c’est 110 véhicules qui débarquent en même temps en roulant en convoi, l’idée de rouler en convoie et aussi longtemps augmentent le risque d’accidents ».

Martin Ouellet, député de René-Lévesque, aborde dans le même sens que le porte-parole de la Coalition Union 138. Il a exprimé que le danger est réel. Il y a des documents pour prouver le syndrome de la traverse. En 2001, le coroner Arnaud Samson a fait un rapport d’investigation pour expliquer scientifiquement ce syndrome. Selon le rapport, le Syndrome de la traverse comporte une ou plusieurs des trois phases.

  1. Avant d’arriver à la rivière

    Martin Ouellet, Député de René-Lévesque. (Crédit: Martin Ouellet)

  2. Au moment de la traversée
  3. En quittant la traverse

 

Selon l’expert, ce syndrome dangereux pour celui qui est atteint peut avoir des répercussions diverses sur d’autres automobilistes sous forme d’accidents mortels, de blessés graves, de blessés mineurs ou de dommages matériels. Les automobilistes qui se rencontrent dans chaque sens aux abords de la traverse peuvent en être atteints simultanément  et de ce fait, décupler les risques d’accident.

 

M.Ouellet nous a confié faire lui-même le tour par le Saguenay avec sa réalité familiale, raison qui a été aussi confié à M.Girard:

 

Selon Yannick Morin co-président de Tourisme Côte-Nord, les touristes qui sont pris dans une file d’attente, à plusieurs occasions, annulent leur réservation et leur activité prévue le jour même. Les commerçants de leur côté, ne réussis pas à combler ses pertes.

Selon M.Tremblay la solution est un pont. « Ça va prendre une volonté politique de vouloir faire un tel projet pour les gens de la Côte-Nord, mais aussi pour les gens de tout le Québec parce que ça fait longtemps qu’on voudrait avoir ce lien fixe là avec tout le Québec ».

Le directeur général de la chambre des commerces de la Haute-Côte-Nord est du même avis. Il aimerait un appui certes, de la part du gouvernement et de la STQ, mais aussi connaître la stratégie politique:

 

Madame Julie Tremblay Présidente de la chambre des commerces de la Haute-Côte-Nord accompagnés de Monsieur Carol Girard directeur général. (Crédit: Archives du Journal Haute-Côte-Nord)

M. Girard déplore aussi le fait que la région n'a pas été soutenue après l'annonce de Hilaire Journault, le propriétaire du CNM Évolution qui offrait depuis 22 ans le service de traverse Rimouski-Forestville. La saison 2021 a été annulée en juin dernier et la mairesse de Forestville, Madame Micheline Anctil a demandé une aide financière d'urgence de 100 000$ avec l'appui du maire de Rimouski M. Marc Parent et M. Martin Ouellet Député de René-Lévesque. Les démarches ont été faites auprès du ministère des Transports du Québec (MTQ) :

 

Selon le porte-parole de la STQ, M. Bruno Verreault, la situation est réellement exceptionnelle, il a qualifié de « n’importe quoi » la dangerosité routière du fort achalandage.

Pour éviter cette attente, la STQ propose d’éviter la période de pointe située entre 11h et 18h. Selon leurs données, les journées les plus achalandées sont le vendredi (vers Tadoussac) et le dimanche  (vers Baie-St-Catherine). Ils conseillent également de consulter les caméras du MTQ au QUÉBEC511.INFO qui permet de voir s’il y a une file d’attente. Finalement, de s’abonner aux alertes opérationnelles de la STQ par leur site internet.

Pour l'entrevue intégrale de M. Guillaume Tremblay, porte-parole, de Coalition Union 138 :