Une quarantaine de membres du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du nord-est québécois (SIISNEQ) auraient été privés de certains privilèges liés aux disparités régionales prévus par la convention collective en raison d’une «entourloupette bureaucratique». Le syndicat demande au CISSS de la Côte-Nord de régler la situation qui concerne une dizaine de travailleuses de la santé sur la Basse-Côte-Nord.
Le SIISNEQ tente de régler ce dossier qui remonte à avant la «Réforme Barrette» et la création du CISSS de la Côte-Nord, en 2017.
Des employés de l’actuel CISSS de la Côte-Nord provenant de l’extérieur de la région se seraient vus demander de changer leur adresse avant d’accepter leur nouveau poste, perdant ainsi leurs privilèges de sorties annuelles prévus par la convention collective.
«Ce qu’on constate, c’est qu’il y a des gens qui se sont fait dire lors de l’embauche qu’ils devaient changer leur adresse avant d’être engagé. Il y a des entourloupettes, pour dire cela poliment, qui ont fait en sorte que certains employés avant la fusion du CISSS qui ont perdu leurs droits liés aux disparités régionales», précise Nathalie Savard, présidente du SIISNEQ en entrevue avec la radio CJTB jeudi.
Revoir les dossiers
Le CISSS de la Côte-Nord a accepté de revoir les dossiers et quatre employés (deux à Fermont et deux en Basse-Côte-Nord) et ont été admis aux «disparités régionales».
«Le CISSS a été bon joueur et a volontairement offert aux employés qui se croyaient lésés de se faire entendre et de soumettre des pièces justificatives le cas échéant. Une analyse rigoureuse de chacun des dossiers a été effectuée et le CISSS a tranché en faveur des employés dans 4 dossiers» explique la porte-parole du CISSS Myriam Gagné par courriel.
Selon le SIISNEQ, la situation touche toujours une quarantaine d’employées, dont huit en Basse-Côte-Nord.
La présidente du SIISNEQ Nathalie Savard se questionne en fonction de quels critères les dossiers ont été analysés et espère toujours faire cheminer les dossiers restants.
Selon Nathalie Savard, le CISSS a creusé son déficit en raison des déplacements coûteux de ses gestionnaires sur son territoire et en faisant affaires avec des agences de placement d’infirmières et ferait mieux de privilégier ses employés.