Ce samedi passé, des centaines de personnes se sont rassemblées pour manifester contre les conditions de vie causées par la pandémie de COVID-19 dans les prisons.
Le 20 mars marque un an depuis que le premier cas de COVID-19 a été découvert dans une prison en Ontario.
Depuis, plus de 7000 cas de COVID-19 ont été liés à des prisons au Canada, infectant plus de 5,000 prisonniers et plus de 2,000 agents.
La manifestation à Ottawa a été organisée par le groupe Criminalization and Punishment Education Project "CPEP", le groupe a également préparé quelques demandes qui sont les suivants:
- Cesser la construction des prisons et bâtir des collectivités
- Libérations immédiates criminelles ayant commis des infractions mineures avec un soutien adéquat pour assurer le logement, la nourriture et le soutien du revenu
- Mesures immédiates de santé publique mises en œuvre pour améliorer les conditions à l’intérieur des prisons et répondre aux préoccupations bien documentées des détenus
- Accès équitable aux soins de santé pour tous les prisonniers
- Mesures immédiates pour faire face à la crise des surdoses
- Des mesures immédiates pour faire face aux nombreux cas de violations des droits de la personne
Au début de la pandémie, toutes les prisons canadiennes ont réduit leur population carcérale en espérant d'accroître l’espace disponible pour favoriser la distanciation physique et réduire le nombre de prisonniers qui pourraient être exposés à la COVID-19 en cas d’éclosion. Par contre, selon des rapports par Statistiques Canada, vers septembre 2020, le nombre de détenues dans la plupart des prisons provinciales et territoriales du Canada était revenu à la normale.
"Les détenus présentement ont de la difficulté à vivre dans les conditions de COVID, il y a des endroits où ils passent 30 heures dans leurs cellules," déclare Wendy Johann Barrito, une détenue qui a participé à la manifestation nationale.
Voici un extrait audio de Wendy Johann Barrito, une détenue qui parle des conditions de vie en prisons :