Archéo-Mamu pourrait bien accueillir des étudiants en archéologie provenant de la côte…ouest américaine l’an prochain, si la situation de la pandémie le permet. L’organisme noue des partenariats avec différentes universités pour donner un volet éducatif à ses recherches en Basse-Côte-Nord.
Le rayonnement de l’organisme Archéo-Mamu promet de se poursuivre avec des partenariats qui se mettent en place avec différents établissements d’enseignement nord-américains.
La petite équipe d’Archéo-Mamu est en négociations avec une université de Californie pour permettre à ses étudiants de venir étudier à Blanc-Sablon. Une collaboration qui permettrait à ces étudiants d’obtenir des crédits dans leur cursus en venant participer aux fouilles en Basse-Côte-Nord.
« Tous les contacts sont pris, mais malheureusement nous sommes toujours sur le qui-vive avec la pandémie. Il s’agit ensuite de se coordonner pour que les étudiants puissent s’y rendre si la COVID nous le permet. Les universités sont prêtes et elles font juste attendre le OK » assure le secrétaire du comité administratif d’Archéo-Mamu Jean-Paul Le Guilcher.
Les partenariats avec le milieu universitaire ne datent pas d’hier. Archéo-Mamu collabore déjà avec l’Université de Montréal pour trouver les archéologues nécessaires et aux fouilles et pour analyser certains artefacts.
« Ils nous aident en reproduisant certaines pièces à l’ordinateur en 3D ce qui nous permet de propager ces images par la suite », explique Jean-Paul Le Guilcher.
Ces collaborations ne sont pas uniquement bénéfiques pour Archéo-Mamu en tant qu’organisation, mais aussi à l’avancement de la recherche.
« Ça nous donne accès à des ressources humaines supplémentaires, à plus de connaissances et plus d’équipements de recherche. Ça nous aide beaucoup à faire rayonner le site de Blanc-Sablon » assure l’administrateur Jean-Paul Le Guilcher.
Des artefacts accessibles
Si le site de fouilles de Blanc-Sablon peut être difficile d’accès en raison de la réalité du transport en Basse-Côte-Nord, les artefacts peuvent être trouvés relativement facilement lors des fouilles sur le chantier.
« Les archéologues nous disent souvent qu’on a qu’à déplacer un petit rocher et en dessous il y a une pointe de flèche. Puisqu’il n’y a pas beaucoup d’arbres, il n’y a pas beaucoup d’accumulation d’humus au sol avec les milliers d’années et les artefacts demeurent vraiment près du sol » souligne Jean-Paul Le Guilcher.
Archéo-Mamu fouille le site de Blanc-Sablon depuis cinq ans, prenant ainsi le relais à d’autres projets de recherches qui avaient travaillé le terrain dans les décennies précédentes.
Les recherches ont d’abord été concentrées sur la période dite « coloniale » soit les premiers contacts entre les Européens et les Amérindiens sur le site.
Plus récemment, Archéo Mamu a décidé de se pencher sur l’époque archaïque qui permet de remonter jusqu’à 10 000 ans de présence humaine à Blanc-Sablon.