Des États généraux se sont tenus les 24 et 25 mars 2022, en virtuel, pour définir les objectifs d’une nouvelle politique dans les universités francophones en milieu minoritaire.
Ce séminaire est l'épilogue d'une série de consultations débutées en septembre 2021 et qui ont été initiées par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) en collaboration avec la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA).
L’enjeu de ces rencontres était de « faire le point sur la situation de l’éducation postsecondaire en contexte francophone minoritaire au Canada et de trouver des solutions cohérentes et durables pour assurer la pérennité de ce secteur » peut-on lire sur les pages internet de l’évènement.
« Un objectif parallèle à tout ça c’est de garder le postsecondaire à l’esprit des décideurs publics et de la communauté. Nous devons nous assurer que les gens s’approprient ces débats et comprennent l’importance d’avoir des institutions postsecondaires fortes et agiles dans leur communauté, mais qu’aussi, les décideurs publics comprennent qu’ils ont un rôle à jouer » témoigne Martin Normand, directeur de la recherche stratégique et des relations internationales au sein de l’ACUFC.
Les 11 ateliers thématiques qui ont ponctué le processus de consultation ont permis à la population étudiante et au corps enseignant d’exprimer leurs aspirations. Il en ressort pour les premiers comme pour les seconds, un besoin de réévaluation et d’amélioration des moyens dédiés aux études ou à l’enseignement. Le constat est partagé aussi lorsqu’il s’agit d’accroître la collaboration entre les établissements et les communautés. Une meilleure adéquation entre la formation et les besoins de la communauté permettrait de combler les besoins criants en main-d’œuvre, analyse Martin.
« On souhaite que les intervenants gouvernementaux comprennent le rôle particulier que jouent les établissements postsecondaires dans les communautés minoritaires francophones, et, en vertu de cette reconnaissance, que les modes de financements soient revus de façon qu’ils soient réévalués » conclut Martin.
Le rapport sur les conclusions des États généraux sera publié à l’automne. Prenant acte du malaise des acteurs du secteur, nul doute que les propositions pragmatiques visant à améliorer la condition de l’enseignement en français domineront. Reste à savoir si ces propositions seront entendues par le gouvernement et prises en compte lors des mesures législatives et administratives à venir.
Martin Normand, directeur de la recherche stratégique et des relations internationales au sein de l’Association des collèges et universités de la francophonie, témoigne :