Des crédits d’impôt ciblés pourraient aider les régions à accueillir plus d’immigrants, selon la porte-parole du Bloc québécois en matière d’immigration Christine Normandin. Cette dernière était l’invitée de Marilène Gill dans le cadre d’une discussion virtuelle portant sur l’immigration, le 11 novembre dernier.
Il s’agissait d’une quatrième rencontre de ce type organisée par la députée de Manicouagan, Marilène Gill.
L’invite Christine Normandin, qui est aussi députée de Saint-Jean, a discuté des enjeux liés à l’immigration, notamment les problèmes liés au fait que cette compétence soit partagée entre les gouvernements provincial et fédéral et du chemin Roxham.
Ce chemin situé en Montérégie a permis à de nombreuses personnes issues de l’immigration de contourner l’Entente sur les pays sûrs et de déposer une demande de statut de réfugié au Canada.
Questionnée à savoir comment attirer des immigrants en région, Christine Normandin souligne que le Bloc québécois demande au gouvernement fédéral d’instaurer un programme de crédit d’impôt pour inciter les immigrants à s’établir dans les régions.
« Il y a deux façons de voir la situation, pour les travailleurs qualifiés, dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, il faut s’assurer que le fédéral cesse de mettre des bâtons dans les roues à Québec qui souhaite les attirer et qui leur réserve des places. Pour les réfugiés, on observe un phénomène de ghettoïsation. Les réfugiés vont principalement s’installer dans les où ils seront avec des gens de leur communauté parce qu’ils auront l’impression que ce sera plus facile de s’installer, mais souvent ils vont faire face à des problématiques de chômage plus élevé que s’ils s’étaient établis en région, observe la porte-parole en immigration.
« Le Bloc québécois a suggéré dans son plan de relance des crédits d’impôt pour les gens qui décident de partir en région. (…) On peut s’assurer qu’ils viennent en région et qu’ils s’intègrent et parlent la langue plus facilement. Ils vont combler des besoins de main-d’oeuvre et souvent ils ne vont plus vouloir retourner dans les grandes villes par la suite », poursuit Christine Normandin.
Cette dernière estime toutefois que l’installation en région doit se faire à moyen terme après l’arrivée des immigrants.
« Quand on arrive à l’aéroport, c’est un peu difficile de les prendre et de les emmener en région directement parce que la première étape pour eux est de déposer leur demande d’asile et souvent ils ont déjà un contact à Montréal. Ils vont peut-être vouloir rester plus proches de ce contact parce que la plupart des demandes de réfugiés sont traitées à Montréal, explique Christine Normandin qui souligne que le travail doit se faire en concertation avec le milieu communautaire.
Marilène Gill convie ses concitoyens à une cinquième soirée en discussion virtuelle le 18 novembre prochain ayant cette fois l’internet haute vitesse en région comme thématique. L’invité sera Martin Champoux, député de Drummond.
Les intéressés peuvent s’inscrire via la page Facebook de la députée de Manicouagan Marilène Gill.