Covid-19 ou pas, l'informatique prend de plus en plus de place dans notre vie. En très peu de temps, le télétravail est devenu pour de nombreux Canadiens non seulement une possibilité, mais une obligation. Lorsqu'on dit utilisation de masse de la technologie, se pointent aussi les fraudeurs de tout acabit.
Communément appelée hameçonnage ou usurpation de marque, il y a la fraude par courriel, elle a fait son apparition en même temps que les messages électroniques. Il s’agit d’une tentative par un criminel de vous faire révéler vos renseignements personnels, ou d'installer un maliciel sur votre ordinateur ou votre appareil mobile. Les criminels tentent de vous leurrer au moyen de courriels qui vous mènent à des sites web frauduleux. Les messages d’hameçonnage prennent la forme d’un courriel ou d’un appel téléphonique d’un cybercriminel qui tente de se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas, par exemple le représentant de votre banque ou d'une institution quelconque. Dès lors, la cybersécurité de nos ordinateurs est plus importante que jamais.
Guy-Marie Joseph est le président de l'entreprise informatique Connectalk. C'est un expert en intelligence artificielle et en cybersécurité dans le domaine des technologies de l’information et de la mobilité. Il a une Maîtrise en psychologie éducationnelle avec une spécialisation en psychologie cognitive et en intelligence artificielle de l’Université McGill à Montréal. Voici quelques-uns de ses conseils :
1. Est-ce que la demande reçue est justifiée ?
Sachez que votre banque n'exigera jamais de vous par courriel ou par téléphone vos renseignements personnels, comme votre mot de passe, un numéro de carte de crédit ou le nom de jeune fille de votre mère, etc.
2. Le courriel transmet-il un sens d’urgence ?
Sachez que les menaces de fermer vos comptes ou d’en limiter l'accès si vous ne répondez pas est les signes d’une fraude par hameçonnage.
3. L’adresse électronique de l’expéditeur est-elle suspecte ?
Sachez qu'il suffit de placer votre curseur au-dessus du nom, sans cliquer, pour voir l’adresse. Très souvent, rappelez-vous que certaines tentatives d’hameçonnage utilisent un courriel qui semble tout à fait légitime, mais ne l’est pas en réalité. Indice: si l’adresse de l’expéditeur ne correspond pas à l’organisation qu’il est censé représenter; c'est un courriel hameçon.
4. Le courriel contient-il une pièce jointe ou un hyperlien que vous ne reconnaissez pas ?
Sachez que les courriels hameçons contiennent le plus souvent des hyperliens qui semblent inoffensifs. Il suffit de mettre votre curseur pas dessus le lien afin de faire paraître l’adresse. Indice: si l’adresse ne correspond pas à ce qui est indiqué; c'est un courriel hameçon. Ne cliquez jamais sur des pièces jointes suspectes.
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