Un plan d’action sera adopté d’ici quelques heures pour faire face à l’éventualité d’une éclosion en Basse-Côte-Nord, promettait la direction du CISSS de la Côte-Nord mardi après-midi. La Côte-Nord passera jeudi au niveau de « pré-alerte » ou niveau jaune, une décision annoncée par le premier ministre François Legault lundi et défendue pour le CISSS de la Côte-Nord.
Sans développer davantage sur les détails de ce plan et des mesures qui seront instaurées, le CISSS de la Côte-Nord a expliqué dans les derniers points de presse qu’il s’agissait d’une démarche lancée il y a plus d’une dizaine de jours.
Une petite équipe du CISSS de la Côte-Nord a élaboré différents « scénarios » à mettre en œuvre en cas d’éclosion dans une communauté isolée et devait présenter ce plan au ministère de la Santé. Le p.-d.g. par intérim Claude Lévesque ajoute que les élus de la région ont aussi été impliqués dans la démarche.
Claude Lévesque l’a répété à deux reprises mardi après-midi, ce plan devrait être connu d’ici 24 à 48 heures. Il pourrait par exemple des mesures de préventions supplémentaire à appliquer en Basse-Côte-Nord.
En préalerte jeudi
L’annonce du changement de niveau d’alerte par le premier ministre François Legault en a surpris plusieurs sur la Côte-Nord.
La région compte trois cas actifs sur son territoire, deux dans la MRC de Manicouagan et un cas dans la MRC de Sept-Rivières.
Le médecin-conseil du CISSS de la Côte-Nord explique que la décision a été prise en raison de l’augmentation des nouveaux cas (23 depuis le début du mois de septembre) et en prenant en considération le contrôle de la transmission et la capacité du système de santé dans la région.
Malgré l’absence de cas positifs en Basse-Côte-Nord, Dr Richard Fachehoun estime qu’il serait difficile d’adopter deux niveaux d’alerte sur le territoire de la Côte-Nord, comme l’a fait la direction de la Santé publique de la Capitale-Nationale pour Charlevoix.
« C’est possible, mais ce serait difficile à appliquer. (…) En Basse-Côte-Nord, la taille de la population n’est pas grande, il est mieux que les mesures s’appliquent à tous », explique Dr Fachehoun.
Le système de gestion des entrées censées inciter les gens en visite sur la Basse-Côte-Nord devrait être amélioré dans le futur, assure Dr Richard Fachehoun.
De nombreux Coasters sont revenus dans leur région, sans jamais recevoir la recommandation d’aller effectuer un test de dépistage.
Le CISSS veut améliorer la transmission de l’information en impliquant davantage les municipalités.
Pas de prise de température avant de monter en avion
Selon des informations obtenues par la radio CJTB, la prise de température des passagers n’est pas systématique avant l’embarquement à bord d’un appareil en destination de la Côte-Nord.
Une résidente de Blanc-Sablon a pu embarquer à bord d’un vol au départ de Québec opéré par Air Liaison sans passer au préalable par une prise de température. Il en était de même pour l’ensemble des passagers à bord.
Pourtant, il est de la responsabilité du transporteur aérien de s’assurer au respect des consignes sanitaires de Transport Canada, reconnaît le médecin-conseil du CISSS de la Côte-Nord Dr Richard Fachehoun.
Ces règles incluent la prise de température avant l’embarquement, mais également le port du masque et le lavage des mains.
« Normalement pour le transport aérien, il y a des règles à respecter. (…) On va peut-être faire des recommandations à Air Liaison » dit Dr Richard Fachehoun.