Le Frédérictonais George Woodworth se sent isolé en cette pandémie de COVID-19 et il vit seul comme bien des personnes ayant une incapacité. Statistique Canada rapporte que 28 % des personnes ayant une incapacité vivaient seuls en 2016.
M. Woodworth est tétraplégique depuis qu'il a eu un accident de chasse en 2007.
« J'ai des soignants à temps plein, donc je ne suis pas complètement abandonné ou isolé. Des soignants viennent quotidiennement donc je parle à des gens. Mais je trouve ça plus difficile de me procurer certaines choses, comme des gants. Des gants d'examen que j'utilise quotidiennement, que mes soignants utilisent chaque jour, » dit-il en anglais.
« Je me sens isolé, parce que je suis une personne très sociable et j'aime aller au centre commercial. Avec certains de mes amis et de mes cousins, nous avions l'habitude d'aller au cinéma aux trois ou quatre dimanche. Évidemment, nous ne faisons plus ça. »
L'année dernière, il a reçu une chirurgie de décompression nerveuse dans le cou, limitant davantage ses mouvements. Il espère se remettre complètement de cette chirurgie. Il se rendait régulièrement au Centre Stan Cassidy, un centre de réadaptation de la capitale, avant le début de la pandémie, mais le centre n'accepte plus les gens venant de l'extérieur.
Depuis cette chirurgie, il a besoin de plus de soins. Le ministère du développement social n'allait pas lui fournir tous les soins dont il avait besoin s'il continuait de vivre avec sa femme, soutenant que s femme pouvait lui fournir une partie des soins. Mais, elle est petite et M. Woodworth est grand et bâti. Le déplacer est donc une tâche ardue qui avait commencer à lui causer des problèmes de dos. Après avoir porté la cause en appel, sa femme et lui vivent séparément.
Il essaie aussi de ne pas trop sortir pour éviter de contracter le virus qui pourrait lui être fatal.
Depuis plusieurs années, M. Woodworth, un ancien charpentier s'est reconverti en fabricant de produits d'artisanat en bois comme des planches à découper et des plateaux. Il les fabrique avec un seul bras qui est tout de même limité dans ses mouvements.
« J'ai toujours adorer créer des choses avec mes mains, mais je ne m'étais pas rendu compte que j'avais le "gêne de l'artiste" en moi comme le dirais ma femme. »