Le CISSS de la Côte-Nord doit présenter ses recommandations au ministère de la Santé d’ici quelques semaines. Si la situation pandémique ne s’empire pas, le CISSS recommandera de diminuer le niveau d’alerte et les restrictions qui l’accompagnent.
La Côte-Nord est passée au niveau d’alerte maximale à suite à l’annonce du premier ministre François Legault avant les fêtes. Les restrictions actuelles, qui comprennent notamment le couvre-feu obligatoire, sont mises en place jusqu’au 8 février.
Le CISSS de la Côte-Nord doit présenter ses recommandations au début février quant à savoir si ce niveau d’alerte maximal doit être maintenu, ou allégé pour mieux correspondre à la situation épidémiologique de la Côte-Nord.
« À partir de l’état épidémiologique et de la vaccination, nous allons faire des recommandations au ministère de la Santé pour savoir si on ne devrait pas revenir aux paliers antérieurs et arrêter la période de confinement », projetait le p.-d.g. du CISSS par intérim Claude Lévesque en conférence de presse mardi.
« Les restrictions actuelles sont difficiles, nous les vivons tous. Si la situation épidémiologique est stable, si on a une bonne couverture de vaccination pour nos personnes vulnérables, on va pouvoir faire des recommandations au gouvernement et si jamais après le 8 février le gouvernement envisageait de renouveler les mesures, on ferait des propositions pour alléger en fonction de la situation épidémiologique », poursuit le médecin-conseil du CISSS de la Côte-Nord, Dr Richard Fachehoun.
Le dépistage reprend, la vaccination avance
La situation s’améliore pour deux des critères qui déterminent le contrôle de la pandémie dans la région : la vaccination et le dépistage.
Le dépistage avait connu une forte baisse après les Fêtes de l’ordre de près de 40%, selon la Santé publique régionale.
Le nombre hebdomadaire de tests effectués demeurent inférieurs au niveau de décembre 2020, mais la tendance est bonne selon les gestionnaires du CISSS.
« Malheureusement, nous n’avons pas repris le niveau de dépistage d’avant les Fêtes, mais ça s’explique. Au début du mois de décembre, on avait des éclosions dans les milieux de vie pour personnes âgées. Ça explique le nombre de personnes dépistées, soit plus élevé. Quand on compare les tests réalisés la semaine dernière par rapport aux deux semaines qui ont précédé, il y a une augmentation. On espère qu’il y a une augmentation dans les deux prochaines semaines et par la suite une stabilisation », explique Dr Fachehoun.
Les Coasters étant considérés comme une population isolée et donc plus à risque, la vaccination a débuté de façon plus élargie dans certaines communautés de la Basse-Côte-Nord.
« Dans les communautés isolées et éloignées, la vaccination est pour les personnes de 18 ans et plus. (…) Si le nombre de doses est inférieur au nombre de personnes voulant se faire vacciner, ils vont commencer à prioriser et donc à vacciner les travailleurs de la santé et les personnes plus vulnérables et après ils vont descendre progressivement selon l’âge », ajoute Dr Richard Fachehoun.
Selon le p.-d.g. Claude Lévesque, 9300 doses du vaccin Moderna sont nécessaires pour couvrir l’ensemble des besoins des territoires isolés et éloignés.
« On a reçu de Moderna 2500 doses qui sont distribuées sur les territoires de la Basse-Côte-Nord et à partir de ces doses nous allons vacciner les employés de la santé des dispensaires et un pourcentage significatif de la population. Les endroits plus isolés comme l’île d’Anticosti et le secteur que l’on surnomme la Petite côte comme Mutton Bay et quelques autres territoires pourraient recevoir des doses plus importantes du vaccin », assure Claude Lévesque.
Le CISSS de la Côte-Nord se charge d’interpeller les habitants des différentes communautés lorsque la vaccination contre la COVID-19 devient possible dans leur village.