Un comité de travail du CISSS de la Côte-Nord évalue la possibilité de refermer la région pour freiner l’évolution de la pandémie. Avec un nombre croissant de cas sur la Côte-Nord, la direction du centre intégré de santé se montre préoccupée.
Mardi soir, la Côte-Nord comptait 13 cas actifs et sur ce nombre, 8 étaient situés dans la MRC de Manicouagan, qui compte notamment les municipalités de Baie-Comeau et de Pointe-Lebel.
Le médecin-conseil du CISSS Dr Richard Fachehoun s’inquiète particulièrement de la situation dans cette MRC puisqu’elle compte huit nouveaux cas en autant de jours (depuis le 9 novembre).
Les enquêtes épidémiologiques ne permettent pas d’identifier la source d’exposition pour trois de ces cas, ce qui laisse croire à la santé publique à la présence de propagation communautaire.
Face à cette situation et à l’augmentation des cas au niveau provincial, un comité de travail se penche sur des mesures adéquates à adopter.
« Pour l’instant le niveau d’alerte demeure au jaune et pour l’augmenter au palier orange va dépendre de la situation. Nous aurons une idée de l’évolution dans les deux prochaines semaines. Pour ce qui est des contrôles à l’entrée de la région, il y a un groupe de travail qui réfléchit aux mesures à mettre en place pour protéger la population et parmi les options il y a la possibilité que la région soit fermée, mais à cette étape-ci la réflexion est toujours en cours » assure Dr Fachehoun.
Le p.-d.g. par intérim du CISSS de la Côte-Nord Claude Lévesque précise que la décision de fermer les points d’entrées de la Côte-Nord n’appartient pas au centre intégré de santé et que leur rôle se limite à présenter des recommandations à la Santé publique québécoise.
Pour les régions isolées comme la Basse-Côte-Nord, l’île d’Anticosti et Schefferville, ce comité de travail jongle également avec l’idée d’imposer le système de gestion des entrées pour tous les nord-côtiers.
Ce système recommande actuellement aux visiteurs des zones orange et rouge de se faire dépister dès leur arrivée et de demeurer en isolement préventif pour sept jours.