Tom Bateman, professeur en sciences politiques de l'Université St. Thomas, soutient qu'organiser une élection pendant la pandémie de COVID-19 ne semble pas déranger les Néo-Brunswickois.
Les partis d'opposition accusent le gouvernement sortant, soit le Parti progressiste-conservateur de Blaine Higgs, d'être l'unique responsable de cette élection hâtive, la prochaine ne devant avoir lieu qu'en 2022. Après des pourparlers au début du mois d'août avec les partis d'opposition, M. Higgs, qui voulait obtenir une garantie que les partis d'opposition ne le ferait pas tomber avant la fin de la pandémie, a déclenché des élections après que les Libéraux aient quitté la table des négociations.
On pourrait croire que les Progressistes-Conservateurs soient tenus comme responsables, mais ça ne semble pas être le cas selon M. Bateman.
« Je ne serais pas surpris si bien des Néo-Brunswikois ne savent pas ce qu'il se passe en ce moment, parce qu'il n'y pas de porte à porte en raison de la pandémie et il y a peu d'assemblées dans les circonscriptions. Il y a peut-être bien des choses en ligne, mais tout ce qui est ligne se perd à travers tout le reste », explique-t-il en anglais.
La campagne s'étant déroulée surtout au mois d'août alors que beaucoup étaient en vacances n'a pas aidé à attirer l'attention de la population selon le professeur.
Les sondages appuient ses arguments. Les Progressistes-Conservateurs y sont constamment donnés en tête. Dans le plus récent sondage de la firme MQO Recherche, le Parti progressiste-conservateur obtiendrait 43 pour cent du vote contre seulement 27 pour cent pour le Parti libéral. Les Verts obtiendrait 17 pour cent, les Néo-Démocrates six et les Alliancistes cinq.