Basse-Côte-Nord: Des effets bénéfiques à garder la même heure

La Basse-Côte-Nord sera en avance sur le reste de la province à compter du 1er novembre. – Photo Ivonne Fuentes
La Basse-Côte-Nord sera en avance sur le reste de la province à compter du 1er novembre. – Photo Ivonne Fuentes
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur email
Partager sur print

Le 1er novembre prochain, la Basse-Côte-Nord sera en avance d’une heure sur le reste de la province. Plusieurs groupes ont pris parole dans les dernières années pour demander la fin du changement d’heure. En attendant, les Coasters bénéficient des effets positifs à garder la même heure, selon un chercheur de l’Université d’Ottawa.

Un sage de la Basse-Côte-Nord écrivait récemment que la région va terminer l’année 2020 avant tout le reste de la province. C’est chose vraie, tout comme le fait que les Coasters auront une heure de moins pour dormir dans la nuit de samedi à dimanche prochain.

Pour le professeur et chercheur Dr Jean-Philippe Chaput de l’Université d’Ottawa et associé à l’Institut de recherche en santé du Canada, le changement d’heure rime surtout avec diminution de la qualité du sommeil.

« Le changement d’heure a été instauré il y a une centaine d’années pour réaliser des économies, mais aujourd’hui on se rend compte que les effets négatifs sont plus nombreux », souligne-t-il en entrevue à la radio CJTB.

Selon l’expert, le changement d’heure à venir pour le reste du Québec, soit le passage de l’heure avancée (été) à l’heure normale de l’Est (hiver), est moins problématique que l’opération inverse au printemps, mais vient tout de même avec son lot d’inconvénients.

« Il y a des impacts pour les parents par exemple. Après le changement d’heure, les enfants ont tendance à se lever plus tôt ce qui a un impact sur leur sommeil et celui de leurs parents », avance Dr Jean-Philippe Chaput.

Avec le changement d’heure, une bonne partie de la population se retrouve à mener leurs activités en période de noirceur. Le manque de luminosité a des effets sur la santé mentale des gens et peut avoir une incidence sur la dépression, souligne le chercheur.

Et cela est sans compter les problématiques en matière de télécommunications, de transports et autres.

Selon le Dr Chaput, certaines provinces, états et pays sont déjà sur la voie de mettre fin au changement d’heure. En Ontario et en Colombie-Britannique des projets de loi ont été déposés et déjà acceptés pour le cas de la Colombie-Britannique.

« Il faut par contre que la population se prononce pour savoir quelle heure garder », précise-t-il.

Au Québec, le premier ministre François Legault se dit ouvert à l’idée de mettre fin au changement d’heure, selon un récent article de Radio-Canada.