Le gouvernement du Québec entend mettre en réserve l'archipel des Sept Îles pour y constituer une aire protégée. Ainsi, toute nouvelle activité industrielle d'exploitation des ressources naturelles se verra interdite sur ce territoire de près de 20 km2.  

L'archipel des Sept Îles est situé à l'embouchure de la baie des Sept Îles et présente un continuum d'écosystèmes insulaires et marins. En effet, Caroline Cloutier, biologiste et directrice générale adjointe de l’organisme Environnement Côte-Nord, a indiqué à Radio-Canada, dans un article intitulé La mise en réserve de l’archipel des Sept Îles en réjouit plusieurs, que le site regroupe « toutes sortes d'écosystèmes, notamment les écosystèmes forestiers, le bord de mer, des tourbières des marais salés ». Elle ajoute que les îles comportent environ 150 espèces végétales, en plus d'un refuge d'oiseaux migrateurs qui figure parmi les quatre sites les plus importants en matière d’abondance et de la diversité des oiseaux marins au Québec.  

En parallèle de la mise en réserve de l'archipel des Sept Îles, Québec a dévoilé son intention de protéger neuf autres nouveaux territoires d'intérêt des Laurentides, de Lanaudière et de l'Outaouais totalisant plus de 300 km2. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement d’assurer la protection de milieux naturels.   

En 2020, la province a été la première au Canada à atteindre la cible de protection de 17 % de son territoire. Cet objectif a été atteint notamment par la désignation de 34 réserves de territoire aux fins d'aire protégée, y compris une partie des Chic-Chocs, et par l'intention de protéger l'île d'Anticosti.   

« Nous avons toujours affirmé que l'atteinte de la cible de 17 % ne constituait pas la fin de nos efforts de protection du territoire. Après avoir annoncé deux nouvelles aires protégées en juin dernier, voilà que nous venons bonifier notre réseau d'aires protégées de dix nouveaux territoires, a commenté Benoit Charette, ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Nous travaillons à bien positionner le Québec à l'égard des futures cibles internationales d'aires protégées qui seront définies plus tard cette année. » 

Le directeur général de la Société pour la nature et les parcs du CanadaSNAP, Alain Branchaud, rappelle toutefois qu’il reste quelque 70 projets en suspens. « Avec un peu plus de 300 km2 annoncés sur les 22 000 km2 en projets d’aires protégées consensuels, il faudra poursuivre le travail pour lever les obstacles et augmenter la cadence des annonces si le gouvernement veut capitaliser sur ce fort appui de la population d’ici la fin de son mandat », a-t-il confié à Radio-Canada, dans un article de Maxime Poiré titré Le sud du Québec comptera bientôt 10 nouvelles aires protégées. 

Voici la nouvelle présentée lors de La voix du large, sur les ondes de CJTB 93,1 :