Dans la métropole d’Halifax, l’anglais et l’arabe sont les langues les plus parlées à la maison. Le français, deuxième langue officielle du Canada, est reléguée en 3e place par le nombre de ses locuteurs.
Alors que Statistiques Canada prévoit publier le recensement de la population au début février, la crainte de constater la baisse du nombre de francophones dans la province demeure. Depuis vingt ans, la courbe de la population parlant le français baisse en Nouvelle-Écosse. Dans la même période, la municipalité d’Halifax parvient à maintenir un nombre constant de locuteurs dans l’agglomération. Ce nombre est évalué à 49 585 en 2016. Les chiffres du recensement 2022 permettront d’étudier précisément la tendance.
« Le français n’est pas nécessairement la deuxième langue la plus parlée à la maison. Selon les statistiques de 2016, si l’on compte le nombre de personnes qui parlent une autre langue à la maison, l’arabe est la deuxième langue parlée dans la région d’Halifax et le français est troisième » témoigne Ziyan Yang, conseillère des service en français de la ville.
Depuis 2015, la capitale provinciale mène une politique volontariste au profit de la communauté acadienne et francophone. Halifax, qui n’a pas d’obligations légales en matière de services en français aux administrés, met en place plusieurs mesures pour faciliter les échanges et promouvoir des relations constructives avec la communauté. Les résidents bénéficient de publications et de centres d’appels en français. Des formations linguistiques sont offertes aux employés de la ville pour mieux satisfaire les administrés. Cependant, le coût de ces démarches ralentit la mise en place de nouvelles mesures.
« Il y a une difficulté à de convaincre les gens de considérer le multilinguisme comme un atout économique parce que selon eux, il faut beaucoup de dépenses. C’est un grand investissement sans vraiment de retour immédiat. C’est un grand enjeu » poursuit madame Yang.
Avec une démographie en pleine expansion, la municipalité d’Halifax fait face à un nombre croissant d’allophones. La diversité linguistique devient un défi pour les édiles qui souhaitent reconnaitre le mode d'expression comme élément de l'identité.
Ziyan Yang, conseillère des service en français d'Halifax fait le point sur la francophonie dans la municipalité d'Halifax.