Le rapport de Laurelle Harris sur le Musée canadien pour les droits de la personne a été rendu public, celui-ci conclut que le racisme est omniprésent et systémique dans l'établissement.
Harris s'est entretenue avec 25 membres du musée, anciens et actuels, ceux-ci ont partagé leurs témoignages personnels et ceux d'autres personnes au musée.
Selon le rapport, plusieurs personnes de couleurs ont subi des conséquences négatives sur le plan physique, émotionnel et financier, et « Les pratiques, les politiques et les actions de membres du personnel dans l’établissement ont contribué à maintenir le racisme comme un système d’inégalités.»
Il y a 44 recommandations dans le rapport pour susciter du changement dans l'établissement, dont la formation et les pratiques d’embauche, le contenu des expositions et de la programmation ainsi que les interactions avec le public.
Cinq des 44 recommandations seront mises en oeuvre immédiatement :
- Le comité pour la diversité et l’inclusion devra compter en tout temps au moins une personne noire, une personne autochtone et une personne issue de la communauté LGTBQ2+, en plus de membres d’autres groupes d’équité.
- Toutes les politiques du conseil d’administration doivent être analysées pour détecter les partis pris et s’assurer qu'elles favorisent et soutiennent l’équité.
- Les membres du conseil d’administration devront suivre une formation antiraciste et anti-oppression obligatoire et continue.
- Le conseil d’administration devra fixer des objectifs pour la direction générale afin de promouvoir une culture d’équité, d’inclusion et de responsabilité au sein du Musée.
- Le conseil d’administration demande à la direction générale de nouer des relations communautaires significatives avec les communautés noire, autochtone et LGBTQ2+, et veille à ce qu'elles soient établies en particulier avec les communautés transgenres, bispirituelles et de diverses identités de genre.
Cette enquête a été réalisée grâce à une page Instagram nommée « CMHRstoplying » créée par les anciennes employées Thiané Diop et Julie White qui ont toutes deux été victimes de racisme pendant leur temps au musée comme guide interprète.
Selon elles, le plan n'est pas suffisant. Pour Diop, entendre et voir des choses c'est très différent.
Du côté du conseil d'administration, la vice-présidente Michele Rivet pense qu'ils gèrent bien la situation. Ils sont en discussion pour faire des changements dans l'établissement et ils ont confiance envers la nouvelle présidente-directrice générale du musée, Isha Khan.
Isha Khan, avocate manitobaine spécialisée en droits de la personne, commencera son contrat de cinq ans le 17 août.
Écoutez l'entrevue avec la vice-présidente Michele Rivet ici :