La municipalité réalise un sondage pour connaitre l'avis des résidents sur les services municipaux (voir notre article du 1er septembre). Tout d'abord, la municipalité précise que seuls 20000 ménages de la municipalité, tirés au sort auront l'occasion de saisir ce sondage. La première chose à noté c'est que les lettres sont envoyées en anglais et en français. On peut ensuite se rendre sur le site de l'enquête en question et saisir les 8 caractères pour s'identifier (et prouver que l'on a bien été tiré au sort). La municipalité précise que le sondage est anonyme et que les résultats seront disponibles sur un site internet dédié accessible à tous.
Dans un premier temps, le résident est invité à choisir s'il préfère répondre à ce sondage en français ou en anglais. On ignore encore si, comme dans le cas du recensement de Statistiques Canada, la langue dans laquelle est rempli le sondage sera une donnée exploitée. Les organismes communautaires défenseurs de la francophonie conseillent généralement de remplir les enquêtes dans la langue où le résident est le plus à l'aise. On rappel que des fois, la langue parlée à l'oral n'est pas forcement la langue que l'on utilise à l'écrit. Les organismes précisent que les organisateurs d'enquêtes sont au fait de cette réalité en Nouvelle-Écosse et qu'alors le choix de départ de la langue ne devrait pas impacter le résultat du sondage.
La première section concerne ensuite la question du logement. La Municipalité a essuyé de vives critiques de la part des associations mais aussi du public, lors du délogement des personnes sans abri qui s'étaient installées dans différents lieux publics de la municipalité. Les association rappellent qu'il y a une crise du logement à Halifax.
Au delà du logement et du cadre de vie, le sondage oriente ensuite le résident sur les questions climatiques. La municipalité pose plusieurs questions sur la satisfaction des résidents vis à vis de la préparation de la municipalité face au changement climatique, aux modes de transport, aux actions prioritaires à mener, etc. En plus du cadre de vie, l'enquête porte également sur les services qui devraient être apportés avec plus de régularité et le résident pourra trouver de nombreuses options à cocher comme les services culturels, l'amélioration des transports en commun ou encore l'efficacité des services d'urgence.
Face à chacune des réponses, la municipalité précise dans le sondage que les coûts sont en augmentation constante et invite le résident à se pencher sur la question du financement des mesures qu'il souhaiterait voir mises en place. Dans les possibilités de financement la municipalité retient principalement, l'augmentation des impôts fonciers, le paiement des prestations directement lorsque l'usager en profite ou encore le recours à l'emprunt qui fera augmenter la dette de la municipalité.
Point interessant à noter, lors de la partie finale du questionnaire, la municipalité demande si le résident sondé s'identifie comme un acadien ou un francophone. La municipalité profite donc de cette enquête pour sonder la présence de la communauté d'expression française dans la municipalité. Reste à savoir si ces données influenceront le développement des services en français dans la municipalité, c'est en tout cas ce qu'espèrent les organismes qui défendent les intérêts des francophones dans la municipalité.
Il faut compter comme annoncé entre 30 et 45 minutes pour saisir le sondage et à l'issue de celui-ci, il est possible de saisir son nom et son numéro de téléphone pour tenter de gagner une carte de 500$ ou l'une des 5 cartes de 100$. La municipalité ne donne pas encore de date pour la publication des résultats, mais les résidents ont jusqu'au 24 septembre pour participer.