Le racisme antiautochtone dans les systèmes de soins de santé était au centre d’une nouvelle discussion Pan canadienne, les 28 et 29 juin. Au lendemain de la réunion, la ministre de la Santé et des services sociaux des T.N.-O., Julie Green, a indiqué que les Territoires du Nord-Ouest se situent comme leadeurs en matière de respect des valeurs culturelles dans ses services de soins de santé.
Écoutez les propos de la ministre de la Santé et des Services sociaux des T.N.-O, Julie Green, recueillis par le journaliste Thomas Ethier:
Des représentants du gouvernement fédéral et des gouvernements territoriaux, provinciaux et autochtones étaient rassemblés dans le cadre de ce troisième dialogue virtuel, suivant le décès de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette, au Québec, en septembre 2020. Des experts en santé autochtone, des ainés et gardiens du savoir autochtones et des représentants d’organismes autochtonesétaient également de la partie.
Le gouvernement fédéral a entamé en octobre 2020 cette série de dialogues avec des experts et des représentants des provinces et territoires. L’initiative a été prise en regard du traitement subi par Joyce Echaquan, une femme autochtone décédée après avoir été victime d’insultes racistes et de négligence de la part du personnel hospitalier. La nouvelle a créé une onde de choc à travers le pays.
Un lourd passé aux TNO
« Le racisme envers les Autochtones dans le système de santé est un problème qui perdure depuis que le gouvernement du territoire fournit des soins de santé aux Ténois, a déclaré la ministre Green, dans un communiqué de presse partagé au lendemain de la rencontre. Le GTNO prend ce dossier très au sérieux, et les incidents passés nous ont certainement appris à faire mieux. »
Dans cette déclaration, la ministre Green cite le cas de Hugh Papik, un homme inuvialuit décédé en 2016 au centre de Santé d’Aklavik, aux TNO, dans des circonstances comparables à celles ayant mené au décès de Joyce Echaquan. Alors victime d’un accident vasculaire cérébral majeur, M. Papik s’est vu privé des traitements nécessaires par le personnel de l’hôpital, qui a conclu que l’homme de 68 ans se trouvait plutôt en état d’ébriété.
L’incident avait mené au dépôt d’un rapport d’enquête, puis à la création du Plan d’action sur les recommandations du rapport d’enquête sur les incidents critiques, mis à jour tous les ans par le ministère de la Santé et des Services sociaux.