Les noms des petites collectivités où des personnes seront atteintes de la COVID-19 demeureront confidentiels.
L’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Kami Kandola, a réitéré en point de presse, le 4 avril, que toutes informations personnelles entourant les personnes atteintes de la COVID-19 et leur lieu de résidence ne seront pas dévoilées publiquement.
Ce point de presse fait suite à l’annonce, le 2 avril, d’un cas de COVID-19 où la personne atteinte est allée directement en quarantaine dans sa collectivité à son retour aux TNO, plutôt que dans l’un des quatre centres régionaux désignés par la Santé publique.
Droit à la vie privée
Cette annonce a relancé les préoccupations sur la propagation dans les petites collectivités. Des résidents ont manifesté l’intérêt de voir divulguer les lieux où se trouvent des personnes atteintes, pour en protéger les résidents.
Comme l’a expliqué Dre Kandola, les personnes atteintes de COVID-19 et ne mettant pas volontairement la sécurité des collectivités en danger conservent leur droit à la vie privée. « Nous avons deux mandats à la Santé publique : protéger la santé et protéger les droits de la personne », a-t-elle souligné.
« Qu’une personne soit atteinte dans votre communauté, ou non, les règles et recommandations d’isolement social demeurent les mêmes, rappelle l’administratrice. Nous devons être vigilants en tout temps. »
Dre Kandola indique que le fait de divulguer l’identité d’un patient expose cette personne à l’ostracisation. L’administratrice en chef indique que si une personne devait être intimidée suite à un diagnostic positif, cela pourrait avoir pour effet de dissuader des personnes potentiellement infectées de se faire dépister par crainte de représailles.
Lorsqu’une personne reçoit un résultat de test positif à la COVID-19, une enquête est menée par la santé publique pour retrouver toutes personnes ayant été en contact avec la personne atteinte dans les derniers jours. On s’assure ainsi d’éviter la contamination communautaire.
Toute personne provenant de l’extérieur des TNO doit automatiquement être placée en isolement dans l’une des quatre villes indiquées par l’administration de la santé publique, soit Yellowknife, Hay River, Inuvik ou Fort Smith, avant de retourner dans sa collectivité.
Le 6 avril, on dénombrait cinq cas avérés de COVID-19 aux TNO, dont une personne ayant guéri de la maladie. 1 257 résultats de tests de dépistage négatifs ont été reçus, alors que 46 Ténois attendaient leurs résultats.