Anatomie d’une chute, Palme d’or à Cannes en 2023, sort en salle le 25 octobre à Toronto. Sa réalisatrice, Justine Triet, est venue présenter ce thriller autour de la langue et de l’incompréhension lors de la 48e édition du Festival du film international de Toronto (TIFF). Film de procès, Anatomie d’une chute est aussi une proposition d’analyse du couple, dans un univers franco-anglais.
La réalisatrice a souhaité s’éloigner d’un côté « clinique » souvent associé aux traitements cinématographiques de la justice. Elle refuse de simplement « couvrir une scène », mais cherche à retrouver l’« envie » de la filmer. Justine Triet va voler quelques images, des « accidents », au directeur de la photo Simon Beaufils qui donneront lieu à des cadrages plus fragiles.
Sur le plateau, la relation de travail en anglais entre Justine Triet et la comédienne Sandra Hüller révèle que la « langue n’est le seul ressort de compréhension entre les êtres humains ». Si la question du choix des mots et de leur interprétation est centrale dans le film, le jeu des comédiens les porte à l’image sans faute.
Sandra Hüller incarne un personnage éponyme qui transcende les attentes d’une société par sa force de caractère. Le jeune comédien (Milo Machado Graner), qui incarne l’enfant, apporte au film une dose d’humilité, par l’intelligence de son personnage, mais aussi par la finesse de son interprétation.
Entrevue avec Marine Ottogalli :