Le livre « The High Protein Cookbook for Muscle Health During Cancer Treatment » a été publié par 3 expertes en nutrition de l'Université de l'Alberta afin d'aider les personnes atteintes du cancer.
Le livre contient 66 recettes, dont les repas sont très riche en protéines. La protéine animale est surtout mise à l'avant dans ce livre. Selon les expertes en nutrition de l'Université de l'Alberta Anissa Armet, Hillary Wilson et Carla Prado, la protéine animale a plus de potentiel pour la prise ou le maintien de la masse musculaire.
Les traitements contre le cancer font perdre beaucoup de masse musculaire chez les personnes atteintes. Le système immunitaire devient plus faible également. En mangeant beaucoup de protéines, cela permet aux gens d'améliorer leur système immunitaire, car les protéines animales forment les cellules immunitaires.
Le livre est disponible à la bibliothèque publique d'Edmonton et gratuitement en ligne. En ligne, vous pouvez vous rendre sur le site era.library.ualberta.ca pour y avoir accès. Dans la barre de recherche, écrivez « Cookbook » et il devrait apparaître.
Une des auteures du livre et experte en nutrition de l'Université de l'Alberta Anissa Armet nous parle de la création de son livre ainsi que des bienfaits des repas protéinés chez les gens atteints du cancer :
L'entrevue a été réalisée en anglais. Voici la traduction en français de ses réponses. Les questions sont en caractère gras et les réponses sont en caractère italique.
D’où vient l’idée de créer un livre de recette?
En parlant au nom de Carla Prado, elle a visité une collègue nommée docteure Ryan en Irlande, il y a quelques années. Le laboratoire en Irlande a créé quelques livres de recettes pour les personnes atteintes du cancer. Chaque repas était riche en protéine et en calorie. Docteure Prado a été très inspirée par l’idée. Elle voulait rapporter l’idée ici [en Alberta] et reproduire ce livre de recette riche protéine, mais pas riche en calorie. Une recherche démontre que les patients n’ont pas nécessairement besoin de gagner du poids ou de manger plus de calorie, mais de manger plus de protéine.
Combien de temps cela vous a pris pour écrire ce livre?
Le projet a commencé en 2017, mais étant donné que c’était du travail bénévole, parfois c’était mis de côté en raison de d’autres priorités. Personne n’était payé pour cela, ça nous a donc pris quelques années pour le compléter. Ce n’était pas là-dessus qu’on s’était focalisé depuis les 5 dernières années.
Vous étiez 3 qui ont travaillé sur ce livre, Anissa Armet, Hillary Wilson et Carla Prado. Aviez-vous chacun votre rôle?
Hillary Wilson est celle qui a écrit les recettes et qui a effectué les recherches sur les éléments nutritifs. C’est elle qui a sélectionné les recettes dans notre livre. Moi [Anissa Armet], j’étais celle qui s’occupait de la photographie et des accompagnements. Toutes les images à l’intérieur du livre, c’est moi qui les ai pris. Hillary et moi, ainsi que d’autres volontaires de l’équipe, avons testé chacune des recettes dans nos propres cuisines. Nous avons apporté les modifications au livre pour que tout soit correct. Julie Rohr, une edmontonienne très connue dans le milieu culturel, s’est occupé du graphisme. Elle a été introduite à docteure Prado et son devenues rapidement amis. Julie a d’ailleurs été diagnostiqué d’un cancer rare. Elle était une passionnée de la nutrition et nous l’avons donc invité à se joindre au projet. Malheureusement, Julie est décédée avant que le projet soit complété.
Pourquoi un repas riche en protéine ou riche en protéine animale est bon pour une personne qui combat cette maladie?
Les protéines sont importantes pour nous, surtout pour les muscles. Dans les protéines, on retrouve des acides aminés qui forment nos muscles. Les personnes atteintes du cancer ont encore plus besoin de protéines, parce que les traitements contre le cancer sont souvent transformés par les muscles. C’est très important d’avoir une masse musculaire plus importante, lors des traitements. Ceci permet à ces personnes de ne pas avoir une quantité trop élevée de toxine dans le corps en raison de ces médicaments. Les protéines forment nos cellules dans le corps et les cellules immunitaires. Pendant le traitement, c’est très important d’avoir un bon système immunitaire. La protéine animale est encore plus importante durant la période de traitement, parce que celles-ci ont un plus grand potentiel pour la prise de masse musculaire. Les viandes, les volailles, les produits laitiers et les œufs aideront les muscles à se développer plus rapidement, comparément aux protéines végétales.
Avez-vous des recettes de repas végétariens élevé en protéine dans votre livre?
Certainement! On ne recommande pas seulement la protéine animale. Les recherches dans nos laboratoires démontrent qu’un menu mélangeant les protéines végétales et animale est l’idéale, pendant le traitement. Nous offrons quelques plats végétariens dans notre livre. Ces plats ne sont pas végans, c’est-à-dire qu’ils contiennent des œufs ou des produits laitiers. Ces options végétariennes, comme le yogourt, le lait et les œufs, peuvent également apporter les acides aminés nécessaire à la santé musculaire.
Avez-vous reçu des demandes provenant des hôpitaux de l’Alberta ou d’autres personnes afin d’avoir une copie de votre livre?
Oui! Le livre que nous avons publié est un cadeau à la communauté, c’est-à-dire qu’on ne le vend pas pour avoir des profits ou des revenus. Avec le support de notre faculté à l’Université de l’Alberta [Faculté des sciences de l’Environnement], nous avons été capable d’imprimer 1 000 copies. 300 ont été envoyés à Services Santé Alberta pour qui les envoie dans les centres de traitement de cancer, dans la province. D’autres copies ont été envoyés à nos donateurs et aux anciens de la Faculté. Le livre est également disponible gratuitement en ligne. Les gens peuvent aller sur le site era.library.ualberta.ca et écrire dans la barre de recherche « Cookbook ». Il est également disponible à la bibliothèque publique d’Edmonton. En terminant, on essaie de le vendre sur Amazon. Une partie des profits serviront à couvrir le coût d’impression du livre.